Plusieurs élus picards étaient reçus à Matignon vendredi dernier afin de discuter du cas Whirlpool. Le site d'Amiens va fermer d'ici 2018 pour être délocalisé en Pologne.
Premier ministre et élus locaux sont d'accord sur un point, ce sera au groupe américain de financer l'après fermeture. Mais comment faire plier un grand groupe international ? Les élus peuvent s'appuyer sur un des héritages de ce quinquennat : la loi Florange, promulguée le 29 mars 2014.
Elle contraint toute entreprise qui envisage de fermer un établissement de plus 1.000 salariés et de procéder à un licenciement collectif à rechercher un repreneur.
Deuxième étape, convaincre des investisseurs de s'installer à Amiens. La ville, située entre Paris et Lille, bénéficie d'une position particulièrement attractive. C'est entre autre son foncier abordable qui a convaincu l'entreprise Amazon de s'y installer. Selon David Guillemetz, membre du conseil de direction du Medef de la Somme, ce sont des compétences et un cadre de vie plutôt que des exonérations de taxes qu'il faut mettre en avant. "Ce n'est pas parce qu'on va donner beaucoup d'exonération à une entreprise qu'elle va venir. Si elle ne retrouve pas des locaux et de la main d'oeuvre compétente, vous avez beau lui donner de l'aide, elle ne va pas venir".
Avec Xavier Bertrand et Brigitte Foure ce matin à la rencontre des salariés de Whirlpool pic.twitter.com/xGYbLBhHtA
— Alain Gest (@Alain_Gest) 31 janvier 2017
Amiens aurait tout pour plaire, donc. Mais qu'est-ce qui bloque ?"On a beaucoup d'atouts, mais ce qui mange, c'est de le faire savoir, et de le faire dire. À Amiens, vous avez des écoles, une qualité de vie extraordinaire, vous êtes près des plages, à une heure de Paris, une heure de Lille...", confirme Fany Ruin, présidente de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) d'Amiens-Picardie.
Un manque de communication peut-être, ainsi qu'un message brouillé par des fermetures d'usines médiatiques avec Goodyear puis Whrilpool notamment...