La proposition symbolique de loi "Florange" a été votée sans surprise à l'Assemblée nationale le 1er octobre 2013. Cette loi sur la reprise de sites industriels rentables a été soutenue par la grande majorité de la gauche, mais critiquée par les communistes et combattue par la droite.
Après le retour de François Hollande à l'usines mosellane d'ArcelorMittal la semaine dernière et cinq mois après la fermeture des hauts fourneaux à Florange, cette proposition pour "redonner des perspectives à l'économie réelle et à l'emploi industriel", cosignée par des socialistes, écologistes et radicaux de gauche, a obtenu 285 voix contre 214.Tous les groupes de la majorité gouvernementale ont apporté leurs suffrages sauf les députés du Front de Gauche qui se sont abstenus face à une "absence de volonté politique d'affronter les groupes licencieurs et les patrons voyous". Quant à eux, UMP et UDI ont voté contre "une loi d'affichage", de portée "symbolique".
Le long cheminement de ce texte, engagé en février 2012 par François Hollande et Jean-Marc Ayrault alors députés, va se poursuivre au Sénat.
Un peu d'histoire
En pleine campagne présidentielle à Florange, le candidat socialiste avait promis un texte pour que "quand une grande firme ne veut plus d'une unité de production et ne veut pas non plus la céder", elle ait l'"obligation" de la vendre "pour que les repreneurs viennent".Au final, la proposition de loi oblige les entreprises de plus de 1000 salariés à rechercher un repreneur pendant trois mois, sous peine de pénalités.