Ce modèle d'autogestion dure depuis plus de 40 ans à Paris dans le 15ème arrondissement. Une alternative au modèle traditionnel aujourd'hui remis en cause par le rectorat. Professeurs et lycéens tentent de sauver ce fonctionnement.
Comme chaque semaine, l'assemblée générale de ce lycée parisien réunit les professeurs face aux élèves, et c'est tout. Ici, pas de proviseur ou d'administration, de personnel de ménage ou de cantine. Tout est géré par les étudiants et leurs enseignants mais le rectorat souhaite mettre fin à l'autogestion de l'établissement, la spécialité du lycée autogéré de Paris.
Une mise en autonomie pour les élèves à qui l'enseignement traditionnel ne convenait pas. "J'ai envie de pouvoir faire ma scolarité comme je l'entends (...) et de pouvoir choisir ce que j'étudie, de la manière dont je l'étudie et d'apprendre d'autres choses aussi parce qu'ici on apprend beaucoup d'autres choses de part l'autogestion" témoigne Margot, une élève de terminale.
Un modèle qui ne satisfait pas le rectorat
Fondé en 1982, le lycée autogéré de Paris est gratuit pour les élèves et financé par l'Education nationale. Vingt-cinq enseignants pour 250 élèves, un excellent ratio malgré le faible taux de réussite au bac : un peu plus de 40% en 2021. Pour les professeurs; le rectorat remet en cause le système d'autogestion :
"le rectorat souhaite que l'on fonctionne à la fois en autogestion et à la fois avec une proviseure puisqu'on est rattachés à un lycée en termes budgétaires. Nous ça nous paraît incompatible avec un fonctionnement où on s'autoorganise et où on décide ensemble".
Un professeur de physique-chimie,
Contacté, le rectorat n'a pas répondu à nos sollicitations. Le lycée autogéré de Paris est le seul de ce genre avec celui de Saint-Nazaire.
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