Le photojournalisme s'affiche à même les murs de Perpignan. Le collage de grands formats a démarré dimache midi rue du Castillet. Une façon pour Pierre Terdjman reporter photographe de revendiquer un autre support pour informer.
Ils sont arrivés vers midi armés de balais, un seau de colle à la main aux abords du Couvent des Minimes.
D'un sac ils sortent de grands rouleaux de papier imprimés en noir et blanc. Un mur est enduit de colle. Une poubelle sert d' escabeau. En quelques instants la photo est installée.
L'opération du collectif #dysturb a commencé. Nous sommes à Perpignan à deux pas du Castillet.
"Attention c'est pas droit. Décolle un peu. Attention tu risques de le déchirer ..."
#dysturb
#dysturb comme déranger, perturber avec un hastag pour relayer l'opération sur les réseaux sociaux
Les reporter Pierre Terdjman et Benjamin Girette ont été rejoints par une dizaine de photographes dans cette nouvelle forme de diffusion de leurs reportages.
Les collages ont commencé à Paris en mai dernier, mais aussi à Sarajevo en juillet. Plus d'une centaine de grands formats déjà.
Ils ont choisi les murs de la ville pour diffuser plus largement mais aussi pour nous obliger à ouvrir les yeux sur cette actualité lointaine.
Pierre Terdjman expose à Visa ses photos de Centrafrique au premier étage du Couvent des Minimes avec Paris Match.
Mais retrouver la violence de Bangui au détour de sa rue, c'est vraiment un autre choc, un autre poids.
Toute l'actualité de Visa pour l'image 2014
Opération #dysturb s'affiche dans les rues de Perpignan
avec:
Pierre Terdjmann
Fondateur du collectif ''# Disturb"
Capucine Granier-Deferre
Reporter-photographe