Une cinquantaine d'occupants pour une centaine de policiers et CRS. C'est un squat connu qui vient d'être dispersé par les forces de police ce jeudi matin à Montpellier. Une intervention musclée et plusieurs interpellations. En signe de protestation, une vingtaine de délogés ont bloqué le tramway.
Une expulsion en force et 6 gardes à vue pour les squatters. C'est le bilan de l'opération de police qui vient de déloger le squat de la maison des avocats, à Montpellier.
L'épilogue d'un bras de fer de 6 mois
Quatre-vingt personnes, femmes ou hommes seuls et familles avec enfants, en situation régulière, sans-papiers ou demandeurs d'asiles, vivaient depuis avril dernier dans ce squat situé avenue de Lodève, à Monptellier. Cette communauté auto-gérée qui s'est nommée "Utopia" était aussi le relais des associations d'aides de Montpellier. Mais les squatteurs étaient depuis début septembre sous le coup d'une procédure d'expulsion. La justice avait été saisie par l'ordre des avocats propriétaires de l'immeuble.
Les locaux devaient accueillir la nouvelle école des avocats dès l'an prochain. Mais le bras de fer avec les squatters dure depuis le printemps avec plusieurs rebondissements. Début octobre, nouveau coup de gueule des avocats dans la revue "nouvelles aujourd'hui" pour dénoncer "l'inertie" de la préfecture. Celle-ci est intervenue avant la trêve hivernale (1 novembre). Même si cette trêve ne concerne pas les squatters, une expulsion par temps froid aurait fait mauvais effet...
Après vérification, il semble que les pouvoirs publics ont proposé une nuit d'hôtel à deux personnes âgées et un couple avec enfant.
En fin d'après-midi, il y aurait toujours un squatter en garde à vue et deux autres placés en rétention administrative.