Fatima Allaoui conseillère régionale UMP originaire de Béziers, a été nommée vendredi secrétaire nationale à la formation professionnelle. Et on lui reproche son appartenance au SIEL un parti d'extrême droite. Elle pourrait être exclue de l'UMP.
L'UMP a nommé vendredi secrétaire nationale à la formation thématique Fatima Allaoui, qui est encartée au Siel, un petit parti d'extrême droite allié au FN au sein du Rassemblement bleu marine, a-t-on appris lundi, confirmant une information de Libération. Mme Allaoui faisait partie d'un train de nominations dévoilé par l'UMP vendredi, dans un communiqué.
Son nom avait été soufflé par la vice-présidente du parti, Nathalie Kosciusko-Morizet, comme elle l'a reconnu lundi matin sur France Info: "J'ai proposé cette jeune femme. J'ai trouvé qu'elle avait un parcours de qualité. C'est une jeune femme qui avait à la fois des compétences, conseillère régionale de Languedoc-Roussillon, et par ailleurs un parcours issu de la diversité, et je souhaite promouvoir dans l'organigramme du parti des personnes au profil différent".
Mme Allaoui membre du Siel? "Je ne savais absolument pas. Si c'est vrai, elle nous avait caché qu'elle avait eu cette aventure politique. Je la recevrai dès
cet après-midi et si c'était confirmé, on en tirerait toutes les conséquences", s'est défendue l'élue parisienne.
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Lors du point presse hebdomadaire de l'UMP lundi matin, les porte-parole du parti Sébastien Huyghe et Isabelle Le Callennec ont précisé: "Une enquête est en cours". "Nicolas Sarkozy lui-même a été très clair" samedi matin: pas d'alliance avec le FN et "fermeté totale à l'égard de quiconque dans nos rangs auraient cette idée", a réaffirmé NKM.
Mme Allaoui n'a pu être jointe par l'AFP. A Libération, elle expliquait avoir "fait une crise d'adolescence politique". Elle aurait "demandé leur soutien" au
Siel "par désespoir de cause et pour augmenter (ses) chances d'être élue", rapporte Libération.
"Elle a adhéré il y a 30 jours par internet", a précisé à l'AFP le président du Siel, Karim Ouchikh.
D'après lui, elle avait rejoint le Siel à la suite "de divergences de fond" avec l'UMP mais aussi "localement à des déboires pour être investie aux départementales".
"Cette prise de guerre que nous étions flattés d'avoir obtenue était sur la table de Marine Le Pen pour une négociation avec Robert Ménard" en vue d'une investiture à Béziers pour les élections départementales à laquelle le maire de l'Hérault s'était pour l'instant opposé.
Suite aux révélations de Libération, le Siel a "entamé une procédure d'exclusion ce week-end", selon M. Ouchikh, pour qui Mme Allaoui serait toujours membre du Siel puisqu'il n'a "reçu de la part de Mme Allaoui aucune lettre, aucun courriel, aucun texto de démission".