Une mère de famille belge, qui ne s'était pas présentée à son procès pour infanticide, lundi aux Assises de l'Aude, a été interpellée dans la soirée, à Limoux, chez elle. Elle était présentée au parquet de Carcassonne, ce mardi matin, a-t-on appris auprès des gendarmes.
Natalie de Mey, 32 ans, est accusée d'avoir congelé son nouveau-né. Elle devait comparaître libre, à partir de lundi, devant la Cour d'assises à Carcassonne, mais son procès a été renvoyé en raison de sa disparition.
Un mandat d'amener a été prononcé lundi après-midi et elle a été interpellée dans la soirée, à son domicile de Limoux dans l'Aude, par les gendarmes. Elle devait être présentée au parquet dans la matinée, selon la même source.
Interrogé par l'AFP, son avocat Philippe Calvet n'était pas au courant de cette interpellation. Il était sans nouvelle de sa cliente depuis le mois d'août, malgré plusieurs demandes de rendez-vous avant l'ouverture du procès. Il avait dit lundi craindre le pire pour sa cliente, en raison de sa non-présentation à l'audience.
Retour sur les faits - le 2 février 2011, elle accouche et place le nourrisson dans le congélateur
Fin août 2012, Natalie De Mey, née le 10 octobre 1983 à Lokeren, en Flandre orientale, avait été relâchée sous contrôle judiciaire, après 16 mois de détention provisoire.
Le 2 février 2011, à l'âge de 27 ans, Natalie De Mey accouchait seule. Assise sur les toilettes, elle avait rattrapé le nouveau-né pour éviter qu'il ne tombe dans la cuvette. Terrorisée qu'elle était par la réaction de son ancien compagnon, Roland Sanchez, violent et amateur de boissons, elle avait ouvert la porte du compartiment à moins 29 degrés et y avait déposé le nouveau-né, "en le poussant un peu", racontera-t-elle.
Puis elle était partie récupérer ses filles de 3 et 7 ans.
Le 2 mai 2011, Roland Sanchez était venu confier les enfants à leur mère. Avant de repartir, il avait vérifié dans le congélateur si elles auront assez à manger et était tombé sur le nourrisson mort de froid.
Une expertise psychiatrique a noté une "altération du discernement au moment du passage à l'acte" mais estimé que Mme De Mey était malgré tout pénalement responsable.