Le Forum international des technologies de sécurité (FITS) organise, lundi et mardi, à Nîmes, pour la première fois, une conférence internationale dédiée à la sécurité et aux crimes contre l'environnement. 40 pays et de nombreux spécialistes internationaux y participent.
Les élus, hauts fonctionnaires, juristes, services de police spécialisés, acteurs économiques et associations participant, lundi et mardi, à cette conférence à Nîmes, organisée à l'initiative d'Interpol, ont lancé un appel, afin que les décideurs prennent les mesures "pour stopper le phénomène croissant de la criminalité environnementale".
Les participants à cette rencontre internationale intitulée "Sécurité et crimes contre l'environnement", se disent "préoccupés par la progression sans précédent des activités illicites qui portent gravement atteinte à l'environnement comme le trafic d'espèces protégées de faune et de flore, le trafic de déchets, la pêche et la déforestation illégales".
Ils soulignent l'importance "des profits considérables tirés de ces crimes estimés aujourd'hui entre 70 et 213 milliards de dollars par an, soit la quatrième source de revenus illégaux pour le crime organisé".
Les promoteurs de cet appel déplorent "le faible risque de poursuites et de sanctions encouru par les auteurs de crimes contre l'environnement" et avouent être "préoccupés par les liens étroits et croissants entre la criminalité environnementale et les autres formes de criminalité internationale, telles que la criminalité transnationale organisée, les trafics illicites, le blanchiment d'argent ou encore la corruption".
Selon eux, "la criminalité environnementale met en péril non seulement la sécurité écologique, mais également la sécurité économique, la sécurité sanitaire et sociale, la sécurité climatique, et la sécurité géopolitique de régions entières".
"Convaincus de la gravité de la situation et de l'urgence à agir pour lutter plus efficacement contre la criminalité environnementale", les participants encouragent à adopter des mesures dans cinq "axes prioritaires" :
- le renforcement de la prévention des crimes environnementaux,
- l'intensification de la répression des crimes environnementaux,
- l'amélioration de la réparation des préjudices causés par les crimes environnementaux,
- la poursuite des efforts de coordination internationale pour lutter contre les réseaux criminels,
- la mise en place d'un suivi des mesures contre la criminalité environnementale.