Charles Pujol, 52 ans, sera jugé ce jeudi et vendredi devant les assises de l'Hérault. Il comparaît pour assassinat et tentative d'assassinat après la mort de deux de ses voisins et les graves blessures infligées à deux autres, le 1er décembre 2012, dans une résidence de Sète.
Charles Pujol, 49 ans à l'époque, est interpellé sans résistance dans son appartement à Sète, au petit matin le 1er décembre 2012. Il vient de tirer au pistolet automatique sur 4 personnes dans le couloir du 2ème étage d'une résidence du quartier de l'île de Thau.
Deux hommes de 32 et 42 ans, Fabrice Reille et Michel Pépé, mourront dans la journée des suites de profondes blessures à l'abdomen et au thorax. Deux autres victimes seront grièvement blessées.
La police découvre un carnage
Les victimes fêtaient un anniversaire ce vendredi soir. Une fête entre voisins bruyante et semble-t-il arrosée.
Charles Pujol, employé tôt le matin par Thau agglomération à la collecte des encombrants, sous anti-dépresseur, ne l'a pas supporté. Il se rend une première fois chez ses voisins, pour les rappeler à l'ordre dira t-il, puis retourne chez lui prendre une arme et 2 chargeurs. Il tire à 8 reprises dans le couloir, puis dans l'appartement.
La police découvre un scène d'horreur à son arrivée sur les lieux avec des traces de sang partout et une victime gisant en bas de l'immeuble.
La justice a retenu la préméditation
Membre d'un club de tir sportif, le meurtrier détenait légalement chez lui 6 armes de poing et des munitions. Le nombre de tirs, 2 par victimes, la distance et la localisation des balles dans des organes vitaux, a conduit la justice à retenir la préméditation. Le prévenu a déclaré avoir voulu dans un premier temps intimider ses bruyants voisins, puis avoir agi dans un état second en raison du manque de sommeil et des médicaments. Dépressif, il était sous traitement anxiolytique.
Le fait qu'il ait chargé son arme et pris sur lui 2 chargeurs ne joue pas en sa faveur.
Il sera jugé pendant 2 jours devant les assises de l'Hérault. Il y a 17 parties civiles, dont un homme et une femme lourdement blessés.
Voir le résumé des faits avant le procès :
Commentaire S. Navas images S. Bonnet
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