Deux jours après le démantèlement total de la "Jungle", les mineurs encore sur place sont à leur tour conduits loin de Calais. 43 mineurs isolés âgés de 8 à 17 ans arrivent en car ce mercredi à Carcassonne, dans l'Aude, et Bolquère, dans les Pyrénées-Orientales.
Après le démantèlement total de la "Jungle" de Calais, les mineurs encore sur place sont à leur tour conduits loin de Calais, où devraient être examinées leurs demandes de transfert vers la Grande-Bretagne, une opération délicate qui mise notamment sur leur adhésion à ce projet.
43 migrants mineurs arrivent à Carcassonne et Bolquère
Les premiers cars sont partis mercredi matin depuis les conteneurs blancs du Centre d'accueil provisoire (CAP), où vivent quelque 1.500 mineurs isolés, regroupés ici dès le début des opérations d'évacuation du plus grand bidonville de France.
Le premier véhicule, avec 43 mineurs à bord, a quitté peu avant 08h30 l'enceinte du CAP pour Carcassonne, dans l'Aude, et Bolquère, dans les Pyrénées-Orientales, suivi de trois autres autocars se rendant aux Saintes-Maries-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône) et dans l'Allier.
30 mineurs arrivent à Bolquère
Sur ces 43 migrants mineurs isolés âgés de 8 à 17 ans, 30 sront accueillis sur la commune de Bolquère, dans les Pyrénées-Orientales. Ils logeront dans le centre de vacances EDF de Bolquère-Pyrénées 2000 qui était inoccupé depuis 3 ans. Le maire de Bolquère était hostile au départ à l'arrivée de migrants. Aujourd'hui, il est rassuré car ce sont des mineurs.
30 bus pour des départs vers 60 CAO
Quelque 30 bus ont été réservés mercredi pour ces départs à destination de 60 centres d'accueil et d'orientation (CAO) dédiés aux mineurs en France, selon la préfecture du Pas-de-Calais. Elle précise que les mineurs ne choisissent pas leur destination mais décident avec qui ils veulent voyager et s'installer.
1.500 mineurs isolés
Restera ensuite à faire partir les 360 à 400 femmes et enfants hébergés au centre d'accueil Jules Ferry, un ancien centre aéré jouxtant l'ex-"Jungle". Le secteu sera alors totalement désert, alors que s'y entassaient encore mi-octobre 6.400 à 8.100 personnes selon les comptages. D'après les chiffres fournis par le gouvernement, 6.000 personnes ont été depuis "mises à l'abri", soit une majorité dans divers CAO répartis partout en France, et ces 1.500 mineurs du CAP.