Le jeune homme qui a avoué le meurtre de sa petite amie mardi à Perpignan va être mis en examen dans la journée de jeudi. Une affaire strictement passionnelle selon le procureur. Achille Kiriakidès a précisé qu'aucun élément n'accréditait, à ce jour, la piste de la dérive sectaire.
Kader Djidel, qui a avoué avoir égorgé sa petite amie à Perpignan, doit donc être mis en examen ce jeudi dans la journée pour ce qui apparaît comme une affaire strictement passionnelle. C'est ce qu'a déclaré ce matin le procureur Achille Kiriakidès.Le garçon, âgé de 18 ans, a reconnu avoir tué de quatre coups de couteau et égorgé la jeune fille de 17 ans, dont le corps a été découvert mardi dans un parc de la ville.
Il s'est lui-même présenté à la police dans la nuit de mardi à mercredi et a été immédiatement placé en garde à vue.
L'acte était-il prémédité?
D'autres personnes ont été entendues par les enquêteurs mais seul le jeune homme devrait être mis en examen. "Ce sera aujourd'hui", a dit le procureur de Perpignan qui n'a pas voulu préciser si la préméditation serait retenue avant que l'acte soit signé et qu'une annonce publique soit faite en fin de matinée ou début d'après-midi.
Perte de contrôle
L'avocat du suspect, Maître Fabien Large, a déclaré mercredi que son client avait tout avoué. Selon lui, le jeune homme a agi sous le coup de la passion alors que la jeune fille voulait le quitter. "Il a perdu le contrôle", at-il expliqué à la presse.
La piste de la dérive sectaire non confirmée
Selon certaines informations de presse, Kader Djidel avait été signalé en janvier aux services du renseignement territorial des Pyrénées-Orientales et fait l'objet d'une note confidentielle parce que son lycée s'inquiétait d'"une dérive sectaire".
Le procureur de Perpignan, interrogé, n'a pas été en mesure de confirmer ou infirmer l'existence de cette note dont il n'a pas été destinataire. Mais Achille Kiriakidès a fermement démenti ce soupçon de dérive :
"S'il y avait eu la moindre connotation terroriste, radicale, d'un acte de quelqu'un de radicalisé", le parquet de Paris aurait été saisi, a ajouté le procureur de Perpignan en concluant:"Je ne vois vraiment pas pourquoi et comment on pourrait cacher cet élément s'il existait"."il n'y a rien actuellement dans les éléments de l'enquête qui sont en notre possession qui permette de dire que ce garçon était dans une dérive islamiste sectaire ou autre et tout incite à croire que le mobile est passionnel". "Il ne s'en n'est pas pris à un militaire, un policier, quelque chose qui représenterait l'Etat, la religion chrétienne, que sais-je." a souligné le procureur de Perpignan.