Le parquet a fait le choix d'appliquer une "comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité", une sorte de "plaider coupable" qui va permettre à l'auteur des faits de ne pas avoir à s'expliquer devant le Tribunal
Parce qu'il avait fait voler son petit engin sans aucune autorisation au dessus des rues de Nancy, le jeune lycéen également co responsable d'une entreprise de location de go pro, avait été entendu par les gendarmes, puis convoqué au tribunal. Il devait répondre de "mise en danger de la vie d'autrui".
Parallèlement, la Direction Générale de l'Aviation Civile a engagé une mise en demeure à son attention, pour qu'il respecte la règlementation en vigueur.
Finalement, les poursuites auront bien lieu, mais le jeune se verra appliquer la procédure de "reconnaissance préalable de culpabilité". L'auteur reconnait les faits, et la justice le dispense de venir s'en expliquer.
Une procédure analogue a été appliquée à un légionnaire interpellé mardi, alors qu'il avait fait voler un engin comparable sous la tour Eiffel.
Dans son cas, la sentence est déjà tombée : 1000 euros d'amende, dont 500 avec surcis...plus la confiscation du matériel.
Dans l'affaire nancéienne, la sanction de Nans Thomas n'interviendra qu'au mois de mai.
Initiative originale, ou geste calculé ?
Au delà des faits eux mêmes, indiscutés, la justice devra tenir compte du caractère intentionnel ou non de mettre la vie d'autrui en danger.
Une chose est sûre : depuis la survenance des faits, beaucoup ont commenté l'initiative, l'originalité des images, le danger réel qui peut découler de l'utilisation d'un drone.
Parmi les commentaires, certains spécialistes du sujet ont un avis très tranché.