Décision sur son investiture à Paris : Morano choisit d'être au parlement européen

Alors que le site Atlantico annonce mardi 6 octobre 2015 que Nicolas Sarkozy l'a reçu pour lui indiquer son retrait de la liste d'union de la Droite et du Centre en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine (ACAL), la député européenne maintient ses propos. Elle ne se rendra pas mercredi à Paris.

Alors que le site Atlantico annonce mardi 6 octobre 2015 que Nicolas Sarkozy a reçu discrètement Nadine Morano pour lui indiquer "son retrait de la  liste d'union de la Droite et du Centre conduite par Philippe Richert (Les Républicains) en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine" (ACAL), la député européenne a maintenu sur France 2 ses propos sur "la France, pays de race blanche".

Elle précise que finalement elle ne se rendra pas mercredi 7 octobre 2015 devant la commission d'investiture du mouvement sarkozyste qui devrait sanctionner ses propos sur la France "pays de race blanche" en lui retirant sa tête de liste en Meurthe-et Moselle pour les régionales de décembre 2015.

"Je suis vice-présidente de cette commission d'investiture, je suis également députée européenne, il se trouve que mercredi le président de la République française et Angela Merkel seront à Strasbourg au Parlement européen pour s'exprimer sur la question de migrants et je serai là où je dois être, c'est-à-dire à assumer mes fonctions et donc au Parlement européen et non pas à venir dans une commission traiter de problèmes politiciens." Nadine Morano, invitée des "4 Vérités" mardi sur France 2.


L'ancienne ministre avait pourtant jusqu'ici manifesté sa volonté d'assister à la commission, promettant même d'apporter "une valise de mails de soutiens".

 

Sarkozy voulait une "lettre de regrets"​

"Je ne peux pas me résoudre à de tel propos: la France n'est pas une race. Je ne peux pas cautionner l'expression de quelques-uns qui ont pour seule ambition de marquer des buts contre leur camp." Nicolas Sarkozy, mardi 6 octobre 2015.


Le président du parti Les Républicains, a précisé avoir demandé à son ancienne ministre une "lettre de regrets" qu'il n'a jamais reçu. Il a ajouté qu'il valait mieux "trancher maintenant pour ne pas avoir à le faire entre les deux tours des régionales" en décembre.

Raffarin ne fait "pas partie des coupeurs de tête"​

De son côté, mardi, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin (Les Républicains) a pris position dans le dossier Morano : "Je ne fais pas partie des coupeurs de tête".

"Je pense qu'il faut condamner les propos de Nadine Morano. Il est très clair pour moi que l'identité de la France, de la République n'a rien à faire avec la race (...) Mais la question, pour les élections, c'est de savoir si Nadine Morano oui ou non accepte la charte des Républicains, notre ligne politique, et refuse toutes les alliances avec le Front National", a expliqué Jean-Pierre Raffarin sur Europe 1.

"Je ne suis pas pour qu'il y ait des sanctions sur des propos si elle les retire. Si elle les retire et s'engage sur la ligne politique des Républicains, je ne vois pas pourquoi je lui supprimerais son investiture pour les régionales",  Jean-Pierre Raffarin.




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