Après ses propos sur "la France, pays de race blanche" condamnés plus ou moins durement par la classe politique, une pétition a été lancée. Des dizaines de milliers de signataires demandent la suspension de Nadine Morano de son parti et son retrait de la tête de liste UDI-LR en Meurthe-et-Moselle.
Réaction très molle de Philippe Richert
Sans condamner formellement et remettre en cause la tête de liste de Nadine Morano en Meurthe-et-Moselle, Philippe Richert, le président de la Région Alsace et tête de liste du parti Les Républicains pour les élections régionales en ACAL, a pris lundi 28 septembre 2015, très mollement ses distances avec sa tête de liste Les Républicains en Meurthe-et-Moselle. Il a estimé qu'elle s'était exprimée "en tant que députée européenne et candidate aux primaires des Républicains pour les prochaines élections présidentielles"Pas de sanctions envisagées
Ces propos doivent-ils être sanctionnés ? "Si la question (d'une sanction) était posée et qu'il y avait un vote au bureau politique, je la voterais", a répondu mardi 20 septembre 2015 Nathalie Kosciusko-Morizet, la vice-présidente déléguée des Républicains. Souhaite-t-elle qu'elle soit posée ? "Je pense qu'elle peut difficilement ne pas l'être" a-t-elle ajouté.Une position soutenue par Laurent Hénart président du Parti Radical (UDI) et maire de Nancy qui évoque un dérapage :
"Soit elle retire ses propos, soit elle n'est pas chef de file départementale" dit Laurent Hénart p-parole UDI Grand Est sur @BFMTV #morano
— Pauline de St Remy (@PauSR) 29 Septembre 2015
Mais ce n'est pas l'avis du porte-parole du parti sarkozyste. Sébastien Huyghe a indiqué mardi qu'il n'était "pour l'instant question d'aucune sanction" contre Nadine Morano.
"Les Républicains réaffirment fortement que (ses) propos n'engagent qu'elle. Clairement c'est une faute, c'est une faute qui n'engage qu'elle-même. C'est une faute politique et donc je pense que la sanction, elle viendra de la part de l'opinion, elle viendra de la part des électeurs, mais ne donnons pas à Nadine Morano plus d'importance qu'elle n'en a au sein des Républicains." Sébastien Huyghe, porte-parole des Républicains.
Procès en sorcellerie
De son côté, dans un communiqué, Nadine Morano s'est dite, lundi 28 septembre 2015, victime d'un "procès en sorcellerie" et d'un "lynchage médiatique". Elle a estimé que les réactions à ses propos ne sont qu'une "tempête dans un petit verre de liqueur". Elle peut en tout cas se féliciter sur les réseaux sociaux, en particulier la page Facebook de France 3 Lorraine, de recevoir de très nombreux commentaires de soutien."Un discours qui manque de discernement, loin de nos valeurs"
Pourtant les désaveux de la classe politique s'accumulent depuis l'émission de France 2. Notamment en Lorraine.Les réactions de Chaynesse Khirouni, député PS de Meurthe-et-Moselle et Nathalie Griesbeck, député européenne du MoDem :
Le Modem qui est associé à l'UDI et aux Républicains pour les régionales dans 9 des dix départements de la future grande Région ACAL en décembre prochain. Sauf en Meurthe-et-Moselle. Une décision prise avant les propos de Nadine Morano. Parce que l'élue lorraine était marquée trop à droite pour le mouvement centriste pro-européen ?