Mercredi 20 avril 2016, plus d'un millier de personnes ont applaudi la sortie du cercueil de la député-maire Anne Grommerch sur le parvis de l'église Saint-Maximin, puis le départ de celui-ci. Dernier hommages baignés de larmes à l'issue d'une cérémonie simple et émouvante.
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Les larmes de Xavier Bettel, Premier ministre du Luxembourg où elle avait effectué sa carrière professionnelle et avec qui elle partageait un intérêt marqué pour les questions transfrontalières. Celles de Bruno Le Maire, Laurent Hénart ou encore Christian Jacob mais aussi François Grosdidier ou Patrick Weiten à droite, Jean-Pierre Masseret ou Michel Liebgott à gauche, ces élus locaux qu'elle avait marqué de sa chaleur, de sa gentillesse, parfois de ses convictions fortes et exprimées sans langue de bois mais jamais avec méchanceté. Tous ce jeudi le disaient : Anne Grommerch était une femme solaire, qui irradiait son amour des autres. "Une femme meurtrie par des accusations sur sa campagne qu'elle ne comprenaient pas", expliquait à la sortie de la messe, Fernand, son père, digne malgré la douleur, confiant un poème qu'il avait composé pour elle. Un poème qui commence par "Donnez-moi une larme de votre coeur".
Des larmes qui ont tant coulé pendant la messe présidée par Jean-Christophe Laglaize, évèque de Metz, qui a rappelé les convictions religieuses d'une femme qui continuait de nourrir de sa présence l'amour de ses proches malgré ses très nombreuses activités politiques. Et cette maladie récidivante, ce cancer qui l'épuisait chaque jour un peu plus. Avant de la terrasser.
Des larmes pendant cet Ave Maria interprété a capella par la soprano Sylvie Giaccio-Lauer, elle même terrassée par l'émotion après la dernière note.
Des larmes pendant la lecture de ces quelques mots d'Anne Grommerch, évoquant l'après. Entre doute et espérance.
Des larmes et un tonnerre d'applaudissements à la sortie du cercueil, précédé du drapeau de la ville et de ceux des anciens combattants. Une sonnerie aux morts et les honneurs militaires rendus par le 40e RT au premier magistrat trop tôt disparu,
D'autres applaudissements lors du départ du convoi funéraire tandis que la bise soufflait dans une atmosphère mi-ombre, mi-lumière, baignée d'un franc soleil de printemps.
Puis un temps pour échanger, se souvenir, tandis que les personnalités et le père d'Anne Grommerch lui rendaient un hommage républicain dans la salle du casino. Un hommage conclu par un "Adieu Anne" et une Marseillaise.
Anne Grommerch a été une étoile filante dans le ciel politique. Mais une étoile qui, sans nul doute, y a tracé un sillage indélébile. Tout autant que dans le coeur de ceux qu'elle a croisés. Et aimés.
Le reportage de France 3 Metz :
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