Le Parquet général d'Indonésie a indiqué, mercredi 16 septembre 2015, qu'aucune autre exécution de condamnés à mort n'était prévue jusqu'ici, cinq mois après celles auxquelles le Français Serge Atlaoui avait échappé in extremis, la priorité étant désormais l'économie du pays.
Interrogé par l'AFP pour savoir si de nouvelles exécutions étaient prévues, Amir Yant, porte-parole du Parquet général qui gère ce dossier, a répondu par la négative: "Non, il n'y a rien de prévu en ce sens jusqu'ici".M. Yanto a souligné que les autorités indonésiennes se concentraient maintenant sur l'économie, dont le président Joko Widodo a fait une priorité. L'Indonésie multiplie les initiatives pour attirer les investisseurs étrangers et relancer la première économie d'Asie du Sud-Est, en phase de ralentissement.
Arrêté en 2005 et condamné à mort deux ans plus tard, Serge Atlaoui a épuisé tous les recours juridiques pour éviter une exécution, mais les avocates du Français avaient indiqué précédemment envisager d'autres procédures.
Incarcéré depuis dix ans dans un complexe pénitentiaire surnommé "l'Alcatraz indonésien", le Français, soudeur de profession, affirme qu'il n'a fait qu'installer des machines industrielles dans ce qu'il croyait être une usine d'acrylique, et qui abritait en réalité un laboratoire clandestin d'ecstasy.