Le Service Militaire Volontaire a été lancé jeudi 15 octobre 2015 à Montigny-les-Metz (Moselle). Ce dispositif mis en place par le gouvernement vise à préparer les jeunes à retrouver un emploi. Il s’adresse aux 18-25 ans, peu ou pas diplômés en quête d'un nouveau départ.
Ils ont entre 18 et 25 ans, sont sans diplôme ou en difficulté et vont recevoir leur paquetage pour se lancer dans une nouvelle aventure : celle du Service Militaire Obligatoire (SMV). Ce dispositif du gouvernement a été lancé officiellement le jeudi 15 octobre 2015 à la caserne de Montigny-les-Metz (Moselle). 100 nouvelles recrues donc, qui inaugurent cette mesure.
Un cadre militaire, mais pas de formation de soldats
6 à 12 mois de formation en alternance en entreprise, encadrée par des militaires. Et pour revenu mensuel, 313 euros. Cinq filières professionnelles sont disponibles : mécanique, espace verts, restauration, bâtiment et encadrement du centre. Loin de vouloir former des soldats, le SMV ne propose pas de formation au combat ou au tir. Pour autant, les jeunes recrues ne passeront pas à côté du port de l'uniforme et vont découvrir la vie en caserne. Au programme également, sport et secourisme.
Mais au-delà de la formation professionnelle, l'objectif du SMV est d'apprendre le "vivre ensemble", pour mieux s'intégrer dans la société d'aujourd'hui à leur sortie. Ces jeunes seront nourris et logés dans des chambres de six. Ils auront aussi accès à la wi-fi et à la télévision.
Inspiré du service militaire adapté en Outre-Mer
Ce dispositif intervient plusieurs mois après l'annonce du Président de la République François Hollande le 27 avril 2015 à Alençon à la suite des attentats de Charlie Hebdo en janvier dernier. Il s'inspire largement du Service Militaire Adapté (SMA), chargé d'insérer professionnellement les jeunes en grande difficulté. Mis en place dès 1961 en Outre-Mer, il a accueilli en 2014 plus de 5 600 jeunes. Avec des résultats satisfaisants : après leur passage, trois quarts environ des jeunes ont été "insérés" dans la vie active, alors qu'au début de leur formation, au moins 30% étaient en situation d'illettrisme et plus de la moitié n'avaient pas leur brevet des collèges.
Une réussite que François Hollande souhaite voir se vérifier en métropole. Avec pour objectif la formation de 1000 jeunes d'ici 2017. Après Montigny-les-Metz, d'autres centres devraient ouvrir leurs portes rapidement. D'abord à Brétigny-sur-Orge (Essonne) en novembre, puis à La Rochelle (Charente-Maritime) et Châlons-en-Champagne (Marne), avant la création de trois autres centres dans le courant de l'année prochaine.
Ambiance de rentrée avec Jean-Christophe Panek et Yves Kreidel
La caserne de Montigny-les-Metz accueillent les toutes premières recrues du SMV