Le Premier ministre a indiqué avoir choisi le "scénario le plus ambitieux" du rapport Duron sur les investissements en matière de transports, confirmant implicitement que la Ligne Grande Vitesse entre Bordeaux et Toulouse est prioritaire.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a indiqué ce mardi après-midi qu'il avait choisi le scénario le plus ambitieux du rapport Duron sur les projets d'infrastructures de déplacement, confirmant implicitement que la Ligne Grande Vitesse entre Bordeaux et Toulouse sera réalisée avant 2030.
Les conclusions du rapport Duron
Sur ce sujet Jean-Marc Ayrault a donc suivi les préconisations les plus optimistes du rapport Duron, du nom du député qui présidait la Commission Mobilité 21 chargée de faire le tri entre les différents projets d'infrastructures de transports. Ce rapport, remis au ministre des Transports Frédéric Cuvillier fin juin, établissait deux scénarios :
- Scénario N°1 (moins disant financièrement) : la LGV Bordeaux-Toulouse est alors une "seconde priorité"
- Scénario N°2 (plus cher) : la LGV Bordeaux Toulouse est classée parmi les "premières priorités"
Une "avant-première" à l'Assemblée
Jean-Marc Ayrault avait levé une partie du voile deux heures avant son discours sur les investissements d'avenir en indiquant devant les députés son choix pour le scénario N°2 du rapport Duron, répondant ainsi à une question de la députée PS de l'Ariège Frédérique Massat :Je puis d'ores et déjà vous indiquer que le gouvernement a choisi le scénario le plus ambitieux présenté par la commission Mobilité 21"
Jean-Marc Ayrault à l'Assemblée nationale
Une question de calendrier
Avant la remise à plat de tous les projets d'infrastructures par l'actuel gouvernement, le calendrier prévisionnel de la LGV Bordeaux-Toulouse établi par Réseau Ferré de France (RFF), était le suivant :- fin 2013 : début de l'enquête publique
- 2014/2016 : déclaration d'utilité publique et suite des études
- 2017/2018 : début des travaux
- 2023/2025 : mise en service.
Mais c'est ce calendrier-là que veut retenir Pierre Cohen, le maire PS de Toulouse et président de Toulouse Métropole. Dans un communiqué publié après l'intervention du Premier ministre, il indique : "L'engagement pris par le gouvernement va permettre de respecter le calendrier prévu. L'enquête publique sera effectuée dès septembre 2013 pour que le tronçon Bordeaux-Toulouse puisse se faire dans la continuité du tronçon Tours-Bordeaux". En revanche, son principal opposant l'ancien maire UMP de Toulouse Jean-Luc Moudenc, dans un communiqué, parle lui de "grand flou" à propos du calendrier.
Avant l'arbitrage de Matignon, Martin Malvy, président PS de la Région Midi-Pyrénées avait évoqué un démarrage des travaux en 2017-2018, après avoir rencontré le ministre des transports Frédéric Cuvillier.