Départ volontaire, accident, enlèvement, assassinat, toutes les pistes restent ouvertes plus de deux mois après la disparition mystérieuse près de Castres d'une jeune femme de 30 ans, Amandine Estrabaud.
L'enquête continueLes gendarmes poursuivent leur enquête minutieuse mais sans résultat pour le moment, et les proches de la jeune femme souffrent de "l'incertitude" malgré le soutien de la population qui avait défilé - plus de 600 personnes - le 27 juillet .
Disparue depuis le 18 juin
Assistante d'éducation à Castres, elle a quitté le lycée où elle travaillait le mardi 18 juin à 13H00. C'est la dernière fois qu'elle a été vue. Les enquêteurs pensent que la jeune femme, qui ne disposait pas de voiture, s'est ensuite rendue chez elle, un pavillon de Roquecourbe, à quelques kilomètres
de Castres.
Elle avait acquis son pavillon avec son ancien compagnon, mais le couple n'avait jamais habité les lieux. Amandine Estrabaud venait de s'y installer, après leur séparation récente, en attendant de pouvoir vendre la maison.
"On suppose qu'elle est rentrée en stop", a confié à l'AFP Liliane Sire, épouse de son oncle maternel Rolland Sire, le couple habitant eux aussi Roquecourbe.
Etranges circonstances
Les circonstances dans lesquelles la jeune femme a disparu intriguent les enquêteurs, les gendarmes du Tarn et ceux de la section de recherches
de Toulouse. Ils ont trouvé la porte du pavillon ouverte; une boucle d'oreille et des chaussures lui appartenant ont été découvertes près de la maison. Toutefois, aucune trace de violence n'a été relevée.
Une information judiciaire pour "enlèvement et séquestration" a été ouverte dans ce dossier mais les enquêteurs n'excluent aucune hypothèse: la jeune femme a pu être victime d'un accident dans la rivière Agout toute proche ou, dans cette contrée du Sidobre au relief tourmenté, être victime d'un acte criminel. Ou encore, déstabilisée par sa rupture récente, commettre un geste imprévisible.
"Un mystère"
"Nous sommes toujours au même point et n'avons aucun élément qui puisse nous diriger vers une piste en particulier, tout reste ouvert", a indiqué le Colonel Pierre Bouquin, commandant du groupement de la gendarmerie du Tarn, interrogé par une correspondante de l'AFP.
"Actuellement, un groupe de 6 gendarmes travaillent sur cette enquête. Nous avons fait toutes les vérifications possibles, avons auditionné les témoins, l'entourage familial, les amis, les connaissances.... Nous avons fait des recherches autour de la maison, avons fait appel à trois chiens successifs, à des plongeurs, spéléos, au 8e RPIMa (régiment de parachutistes de Castres). Nous avons mené des recherches sur son téléphone, sur son ordinateur... Mais rien", a affirmé le militaire.
"Cela reste un mystère", a-t-il ajouté.
Appel à témoins
Un appel à témoins a été lancé dès le début, avec le signalement de la jeune femme: brune aux cheveux longs, 1,65 m et 45 kg, elle portait le jour de sa disparition un chemisier brun, une veste marron clair et une jupe brune droite s'arrêtant au-dessus du genou.