Les fils du juge Borrel ont demandé au président de la République et aux ministres de la Justice et des Affaires étrangères d'intervenir pour qu'un témoin-clé dans le dossier de la mort de leur père puisse être extradé.
Mohamed Saleh Alhoumekani avait mis en cause, dans la mort en 1995 du magistrat français Bernard Borrel, l'actuel président djiboutien Ismaël Omar Guelleh et son entourage. Il a été interpellé au Yémen la semaine dernière, selon son avocat Me Luc Cambier, qui redoute son renvoi vers Djibouti. Mais les autorités yéménites, citées mardi par le ministre belge des Affaires étrangères, ont assuré qu'il ne risquait pas d'être extradé.
Les fils du juge Borrel demandent d"agir sans délai"
Dans un communiqué de leur avocat Me Laurent de Caunes, Louis-Alexandre et François-Xavier Borrel, fils du juge, demandent à François Hollande et à ses ministres, "ainsi qu'à tous les responsables politiques attachés à la défense des droits de l'Homme, d'agir sans délai pour que cessent les menaces et les pressions qu'exerce le gouvernement de Djibouti pour obtenir, contre toutes les règles du droit international, son extradition"."Ils savent, par l'expérience tirée de l'instruction, que les autorités djiboutiennes n'ont jamais cessé de tenter d'intimider, d'influencer ou de faire taire les témoins les mettant en cause dans la mort de leur père, et ce qui se passe en ce moment en est une nouvelle - et peut-être dernière - illustration".