Touché à l'abdomen dans la nuit de dimanche à lundi par des rafales d'armes de guerre, le jeune homme de 18 ans qui avait été transporté à l'hôpital dans un état critique est finalement décédé des suites de ses blessures.
Le jeune homme de 18 ans grièvement blessé par des rafales d'armes automatiques dimanche soir devant un immeuble de la rue des Chamois dans le quartier des Izards à Toulouse est décédé des suites de ses blessures dans la nuit de mardi à mercredi au CHU de Toulouse-Purpan où il avait été transporté. Le procureur de la République, Michel Valet, a confirmé son décès "vers deux heures du matin".
Le pronostic vital de Nabil, 18 ans, était engagé depuis son hospitalisation. Un autre jeune homme avait été blessé à la main.
Selon Michel Valet, il est encore trop tôt pour savoir si le jeune homme, qui travaillait dans la boulangerie du quartier tenue par sa mère, était la cible des tirs ou si c'est une victime "collatérale".
Cette fusillade "à l'arme de guerre", selon les propos du Procureur de la République, était la troisième en quelques jours dans ce quartier sensible du nord de Toulouse. 26 impacts de balles avaient été relevés sur l'entrée de l'immeuble par les policiers.
Un homme avait été placé en garde à vue lundi mais il a été relâché mardi sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui. Selon le procureur, il n'y avait pas ce mercredi matin d'autre personne en garde à vue.
Vidéo : le reportage de Bruno Frediani et Clément Alet
Manuel Valls suit la situation "de très près"
Selon la mairie de Toulouse, Pierre Cohen, le maire PS de Toulouse, s'est entretenu ce mercredi avec le ministre de l'Intérieur sur la situation "très préoccupante" vécue depuis plusieurs jours par les habitants du quartier des Izards. Manuel Valls l'a assuré de son "soutien" et lui a indiqué "suivre la situation de très près".De son côté, Jean-Luc Moudenc, député et candidat UMP à mairie de Toulouse, indique dans un communiqué qu'il demande "des gestes forts" au gouvernement : "Je demande des gestes forts : une importante intensification des moyens policiers dans toute la ville, la généralisation de la vidéoprotection dans les quartiers et la fin des discours laxistes et angéliques de la Garde des Sceaux".
