Tags antisémites, homophobes et néo-nazis à Toulouse : "tout est fait pour retrouver les auteurs" assure Manuel Valls

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a assuré lundi que tout était fait pour identifier et juger les auteurs de croix gammées et d'inscriptions antisémites et homophobes qui ont suscité une large indignation à Toulouse.

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Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur "condamne avec la plus grande fermeté" les tags peints au cours du week-end sur plusieurs bâtiments du centre-ville de Toulouse. Des actes qualifiés de "lâches et insoutenables (...) qui ne peuvent que nous révulser" et qui "salissent la ville de Toulouse". Les auteurs ont "délibérément visé les symboles de ce qui fait notre vie en collectivité". 

Tout est mis en oeuvre afin de les identifier et de les interpeller pour qu'ils répondent de ces agissements coupables.








Le communiqué du ministère de l'Intérieur répond au vif émoi et aux appels à punir les auteurs qu'ont suscités les tags. Un bâtiment accueillant un centre LGBT (lesbiennes, gays, bi- et transsexuels), le local de campagne du candidat du Parti de gauche aux municipales, celui du Front de gauche, un cinéma art et essai, l'entrée de l'Université Toulouse 1 Capitole et un cimetière ont été tagués de croix gammées, de croix celtiquesemblèmes de l'ultra-droite, et d'inscriptions s'en prenant aux juifs, aux homosexuels ou aux francs-maçons.

Pour Arc-en-Ciel, association de défense des homosexuels en Midi-Pyrénées, ces actes sont "aussi odieux qu'insupportables" et "rappellent les heures les plus noires de notre histoire". Dans un communiqué publié sur son site, Arc-en ciel dit voir là la manifestation d'un "climat de haine et de violence libéré par les manifestations contre le Mariage pour tous de l'an dernier", et "renvoie chaque responsable politique et religieux à ses responsabilités, particulièrement en cette période de campagne électorale municipale". Arc-en-Ciel appelle à manifester samedi après-midi à Toulouse et, "face aux risques désormais avérés de danger à l'ordre public", demande l'interdiction des manifestations auxquelles appelle le collectif Jour de colère, les 5 et 6 avril, dans plusieurs villes.

Le maire, Pierre Cohen, le président de la Région Midi-Pyrénées, Martin Malvy, tous deux socialistes, les candidats écologistes, Parti de gauche, UMP et UDI aux municipales, le PRG, le syndicat étudiant UNEF ont tous condamné les faits. La gauche et la députée européenne UDI et candidate indépendante aux municipales Christine de Veyrac, ont exprimé leur inquiétude devant le climat ambiant, à la suite du maire.

Depuis quelque temps déjà, celui-ci s'alarme d'un déferlement de haine qui rappellerait les années 30 et menacerait la République: "il est de notre responsabilité de ne pas laisser s'installer ce climat délétère aux relents des années noires", a-t-il dit après les faits du week-end. Son challenger UMP aux municipales, Jean-Luc Moudenc, a condamné "avec la plus grande vigueur" les inscriptions. Comme d'autres, il a réclamé la condamnation des auteurs et affirmé la nécessité de protéger les communautés visées.
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