Le ministère des Sports a indiqué mardi à l'AFP "ne pas être habilité à effectuer une médiation" entre Luzenac et la Ligue de football professionnel (LFP), médiation demandée par le club ariégeois dont la montée en L2 a été refusée par la LFP.
Le ministère des Sports a expliqué n'avoir été saisi d'aucune demande officielle et qu'il revenait aux "instances sportives compétentes de décider" et d'effectuer une éventuelle médiation dans cette affaire, en faisant allusion au Comité national olympique et sportif français (CNOSF), d'autant plus quand "des procédures de droit commun sont en cours".
Le club de Luzenac (LAP) a annoncé mardi avoir adressé une demande de médiation au ministère des Sports. Il avait au passage précisé que si le ministère répondait favorablement à cette demande, il renoncerait alors à sa menace de saisir en référé le tribunal administratif de Toulouse pour obtenir la "suspension du championnat de L2".
Vendredi, le conseil d'administration de la LFP a claqué la porte de la L2 à Luzenac, petit village de 650 habitants niché sur les rives de l'Ariège, estimant qu'il n'avait pas réussi à trouver un stade "aux normes réglementaires de sécurité".
Le LAP avait pourtant assuré avoir trouvé une pelouse pour accueillir ses matchs "à domicile", avec l'enceinte d'Ernest-Wallon, qui héberge habituellement les rugbymen du Stade Toulousain.
Le club souhaite "confirmer" devant le tribunal administratif de Toulouse qu'un accord existe avec le Stade Toulousain et que "tout est calé" en vue des travaux d'amélioration à apporter au stade pour son homologation, a expliqué lundi Christophe Rodriguez, directeur administratif du LAP.
Le LAP, dirigé par Fabien Barthez, le gardien des Bleus champions du monde 1998, avait gagné sur le terrain sa montée en L2 mais la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), le gendarme financier du foot français, l'avait dans un premier temps refusée, émettant des doutes sur la santé financière du club.
Le LAP avait alors porté l'affaire devant le tribunal administratif de Toulouse, qui lui avait donné raison le 1er août, poussant la DNCG à finalement émettre un
avis favorable à l'octroi du statut professionnel au LAP en vue de sa montée en L2.