Un militaire français a été tué mercredi au Mali lors d'une offensive de la force Barkhane. Le sergent-chef Thomas Dupuy appartenait au commando parachutiste d'Orléans. Il était originaire de Toulouse et avait 32 ans.
C'est le dixième soldat français à mourir au Mali. Thomas Dupuy, membre des forces spéciales, a été tué mercredi dans le nord du pays au cours d'une opération destinée à freiner la résurgence des jihadistes. Deux autres militaires ont été blessés au cours de cette intervention. Thomas Dupuy était né à Toulouse il y a 32 ans. C'est là qu'il s'était lancé dans la boxe thaï à 16 ans avant de devenir champion de France puis champion d'Europe. Il avait ensuite intégré l'armée de l'air, à l'âge de 23 ans.Des combats violents engagés contre des terroristes
Ce sergent-chef du Commando parachutiste de l'air numéro 10 d'Orléans était engagé au Mali depuis le 2 août 2014. Il est tombé "au combat tôt (mercredi) matin" dans l'Adrar des Ifoghas "dans le cadre d'une mission particulièrement périlleuse qui a atteint ses objectifs", a annoncé la présidence française dans un communiqué. Selon le ministère de la Défense, il participait à une mission héliportée, appuyée par des avions de chasse et des hélicoptères de combat, dans le massif du Tigharghar, au nord du Mali. Les forces françaises se sont approchées d'un "campement abritant une trentaine d'individus", lourdement armés. Des combats très violents se sont alors engagés dans lesquels "une vingtaine de terroristes ont été neutralisés", a précisé l'état-major des armés.Un des deux militaires blessés a été pris en charge par une antenne chirurgicale avancée, ses jours ne sont pas en danger. Le second, très légèrement atteint, a rejoint rapidement son unité.
Le portrait de Thomas Dupuy :
10 soldats français tués au Mali depuis le début de l'opération Serval
Au total, dix soldats français ont été tué au Mali depuis le lancement de Serval en janvier 2013. L'un d'entre eux était originaire du 1er RCP de Pamiers. Le dernier en date, un légionnaire, avait été victime d'un attentat suicide le 14 juillet.La France, qui a laissé 1.400 hommes au Mali, a réarticulé le 1er août son dispositif militaire dans la région, rebaptisé Barkhane, autour de cinq pays (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad). Cette force, dotée de 3.000 hommes et à vocation antiterroriste, a été activée au nord-Mali ces derniers jours après une série d'attaques meurtrières contre la Mission de l'ONU dans ce pays (Minusma).
L'Adrar des Ifoghas, près de la frontière algérienne, a déjà été le théâtre de violents combats contre Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) lors de l'opération Serval. Les groupes jihadistes armés, chassés alors des grandes villes du nord, essaient désormais de regagner du terrain depuis les profondeurs septentrionales du Mali et les pays voisins, où ils ont trouvé refuge.