Brive, relégable avant cette 10e journée, a gagné ce samedi la guerre des nerfs pour sortir de la zone rouge face à Castres (21-15), un autre mal en point désormais dernier du Top 14.
Le CAB, déjà défait deux fois cette saison à domicile, peut respirer : il a remporté le match de la peur du week-end face à un CO qui n'y arrive décidément pas et s'enfonce encore un peu plus au classement après la victoire surprise d'Oyonnax au Racing.
La réception de Toulon samedi prochain pourrait faire des dégâts dans les rangs du champion de France 2013 dont les entraîneurs sont toujours sur la sellette après ce nouveau faux-pas. L'entame ressemblait à un véritable défi physique où chaque plaquage était assené pour empêcher l'adversaire d'avancer, ne serait-ce que de quelques centimètres.
Le premier éclair survenait après dix minutes crispées par Mela dans un registre inhabituel pour ce travailleur de l'ombre. Tel un trois-quart, l'exemplaire capitaine feintait la passe et Cabannes par la même occasion, accélérait sur une vingtaine de mètres puis fixait Palis pour décaler son pilier Asieshvili, bien au relais, qui débloquait le tableau d'affichage (5-0).
Malgré un triste bilan loin du Tarn depuis le début de saison, le finaliste du dernier championnat ne s'affolait pas et se montrait pragmatique. Usant de chandelles à bon escient, il marquait à chaque incursion dans le camp corrézien par la botte de Palis et un drop de Garcia pour passer devant à la demi-heure de jeu (8-9).
Malgré les sorties sur blessures de Laranjeira et Mignardi, les Brivistes reprenaient l'avantage sur la sirène par une pénalité de Germain. Pas de quoi freiner les ardeurs des visiteurs, bien meilleurs en deuxième période dans le jeu au pied d'occupation, qui reprenaient logiquement les commandes par deux pénalités de Palis (11-15, 56).
Les troupes de Nicolas Godignon relevaient la tête et profitaient de l'exclusion temporaire de Caballero (63) pour repasser devant avec un essai en coin de Mafi validé à la vidéo (66), suivi d'une pénalité de Germain (70). Castres avait l'occasion de revenir mais Kockott, entré en jeu à l'heure de jeu, manquait deux pénalités, dont une facile face aux perches, qui auraient permis aux Tarnais de ne pas rentrer une nouvelle fois bredouille.