Plusieurs personnes interpellées samedi à Toulouse lors des affrontements avec la police ont été jugées ce lundi en comparution immédiate : certaines ont été condamnées à des peines de prison mais sans mandat de dépôt.
Les premières comparutions immédiates devant le tribunal correctionnel de Toulouse de "casseurs" qui ont été interpellés samedi lors des violences dans les rues de Toulouse ont eu lieu ce lundi après-midi : deux hommes ont été condamnés à 6 mois de prison dont 4 mois avec sursis pour l'un et 4 mois dont 3 avec sursis pour le second.
Mais le tribunal n'a pas assorti son jugement de mandat de dépôt et les prévenus sont ressortis libres. Un juge d'application des peines décidera ultérieurement de la manière dont ils doivent exécuter leur condamnation. Un troisième homme s'est vu confisquer son pistolet d'alarme.
Une petite manifestation de soutien aux prévenus, regroupant une quarantaine de personnes, s'est déroulée ce lundi après-midi devant le palais de justice de Toulouse, sans incident (photo ci-dessous).
Pourquoi la préfecture ne pouvait pas interdire la manifestation
La question se pose après cette manifestation qui a dégénéré samedi dans Toulouse : la préfecture de la Haute-Garonne ne pouvait-elle pas l'interdire ?La réponse est simple : pour interdire une manifestation dans un cadre légal (notamment pour les risques de troubles à l'ordre public) encore faut-il que cette manifestation soit déclarée. Or, en ce qui concerne la manifestation d'hommage à Rémi Fraisse, samedi à Toulouse, la préfecture de la Haute-Garonne rappelle qu'elle n'a reçu aucune demande préalable. "Impossible d'autoriser ou d'interdire une manifestation, précise une porte-parole du préfet, quand on n'a aucun interlocuteur. Et pour ce rassemblement, tout s'est fait sur les réseaux sociaux, sans organisateur désigné".