Pour la troisième fois en un mois, une manifestation "nationale et internationale contre les violences policières" est organisée à Toulouse samedi 22 novembre à 15 heures. Parallèlement, une autre manifestation, à l'appel notamment de partis politiques de gauche, est prévue le matin.
"Attendu qu'à Toulouse comme ailleurs, la guerre contre le peuple est déclarée ; attendu qu'il ne faut rien espérer de la Justice, plus encline à punir ceux que le meurtre de Rémi Fraisse révolte plutôt que ceux qui en portent la lourde responsabilité ; attendu que la classe politique fait corps autour de sa police, dans une orgie de mensonge dont la violence symbolique n'a d'égale que l'indécence (...)".Les premières lignes de l'appel à manifester samedi 22 novembre (15h00 place Esquirol) "contre les violences policières" sont sans équivoque.
3ème manifestation en un mois
Une nouvelle fois, la 3ème en un mois, Toulouse devrait donc être le cadre de nouveaux rassemblements contre le barrage de Sivens et les violences policières, après la mort de Rémi Fraisse sur le site du futur barrage dans la nuit du 25 au 26 octobre dernier.Nous appelons tout.e.s les toulousain.e.s à faire du 22 novembre la journée internationale de lutte contre les violences policières. A crier leur rage jusqu'à ce que la peur change de camp" (extrait du communiqué).
La précédente manifestation, le samedi 8 novembre avait été interdite par le préfet de Haute-Garonne Pascal Mailhos, ce qui n'avait pas empêché un millier de personnes de se rassembler. Des incidents avaient eu lieu pendant plusieurs heures dans le centre-ville entre une partie des manifestants et les forces de l'ordre. 21 personnes avaient été interpellées, quatre étant libérées le lendemain après un simple rappel à la loi.
Un autre rassemblement le matin
Des partis politiques de gauche (EELV, PG, NPA, PCF), des syndicats (FSU, Solidaires) et des associations (Mouvement pour la paix 31, etc) appellent à une deuxième manifestation "Non au barrage de Sivens, non aux violences policières", le samedi matin (11 heures, Place Jeanne d'Arc). Dans un communiqué, ils réclament l'arrêt définitif du projet de barrage à Sivens et l'arrêt des "violences et des provocations policières". Cette manifestation a déposé mercredi une demande auprès de la préfecture qui l'instruit actuellement.Vers une nouvelle interdiction ?
En revanche, la manifestation prévue à 15h à Esquirol n'avait toujours pas fait l'objet d'une demande auprès de la préfecture ce mercredi soir. Elle pourrait donc faire l'objet d'un arrêté d'interdiction, tout comme celle du 8 novembre dernier. Cette manifestation interdite faisait suite à un premier rassemblement une semaine plus tôt, le 1er novembre, au cours de laquelle de sérieux incidents avaient eu lieu. C'est pour cette raison que le préfet avaient fait interdire le deuxième rassemblement.Les commerçants du centre-ville, eux, avaient fait connaître leur ras-le-bol après ces diverses manifestations, au cours de laquelle, certains sont contraints de baisser le rideau. Des commerçants ou restaurateurs envisagent même de se retourner contre l'Etat pour tenter de se faire rembourser le manque à gagner.
DOCUMENT / l'affiche de la manifestation prévue samedi après-midi à Toulouse