Des opposants au projet de méga centre commercial à Plaisance-du-Touch ont empêché lundi des travaux de débrousaillage sur la future emprise de l'accès à Val Tolosa. Un simple fauchage d'entretien répond la mairie de Plaisance-du-Touch au Conseil général qui proteste.
Ca fleure évidemment les départementales. Ces élections sont en tous cas l'occasion de reparler du projet Val Tolosa.
Soutenus par le conseiller général écologiste sortant du canton voisin Patrick Jimena, une trentaine d'adhérents du collectif anti Val Tolosa se sont opposés lundi au débrousaillage du terrain prévu pour y construire une route départementale (RD 924) d'accès au méga centre commercial.
Sous les yeux des gendarmes, le conducteur du tracteur de la mairie de Plaisance-du-Touch, fervente soutien de Val Tolosa, a donc dû rebrousser chemin.
"Ni le Conseil Géneral, qui est le maitre d’œuvre et maître d’ouvrage de ce projet routier ni le préfet n’ont donné leur autorisation à entreprendre ces travaux", s'indigne le collectif "Non à Val Tolosa".
Du coup, le Conseil général a vu rouge. Dans un communiqué, son président socialiste sortant Pierre Izard
"regrette doublement cette intervention inappropriée, d'une part car la mairie de Plaisance-du-Touch n'est pas compétente pour réaliser ce type d'opération, d'autre part parce-que la mairie n'est pas détentrice de l'autorisation de destruction d'espèces protégées que l'Etat a délivré au Conseil général".
Quant à la mairie, également socialiste, de Plaisance-du-Touch, elle explique sans rire que ses services intervenaient "pour un simple fauchage d'entretien sur un terrain qui nous appartient". "On a juste tondu notre terrain", se justifie-t-on sur place.
Cette histoire de tracteur renvoyé dans son garage municipal est le dernier avatar d'un combat de près de dix ans entre un collectif très actif de riverains qui s'oppose à ce projet, d'abord baptisé "Portes de Gascogne" puis "Val Tolosa", et la mairie de Plaisance-duTouch alliée au promoteur qui fait miroiter la création de 3000 emplois.