Plusieurs centaines de salariés ont débrayé lundi et mardi sur une demi-douzaine de sites de la branche transport d'Alstom, dont celui de Tarbes, pour réclamer une hausse de salaires plus importante que celle proposée dans le cadre des négociations annuelles obligatoires,
Des "actions de salariés" ont eu lieu sur les sites de Petite Forêt (Nord), La Rochelle, Belfort et le Creusot (Saône-et-Loire) et Tarbes (Hautes-Pyrénées).
Selon le représentant syndical, la CGT, FO et la CFDT se réuniront mercredi matin pour décider d'un éventuel appel commun à la grève pour réclamer la poursuite des négociations annuelles obligatoires et une augmentation "au moins égale à celle de 2014".
Pour 2015, l'entreprise a proposé 1% d'augmentation générale, avec un minimum de 25 euros par mois, "au lieu de 40 euros l'an dernier", selon M. Dreger.
"Les salariés sont mécontents car ils s'attendaient à avoir au moins la même chose qu'en 2014" alors qu'un super bonus de "4 millions d'euros" a été promis au PDG d'Alstom Patrick Kron s'il mène à terme en 2015 la vente de 70% des activités d'Alstom au conglomérat américain General Electric (GE).
Pour la direction, négociations terminées
La direction, qui considère les négociations "terminées" à l'issue de la deuxième réunion qui s'est tenue mardi, explique à l'AFP avoir tenu "compte de la très faible inflation (environ 0,7%) et d'un contexte très concurrentiel".
Elle propose en outre 0,5% d'augmentation individuelle aux ouvriers et 1,5% aux cadres, ainsi qu'une "revalorisation des barèmes de primes et des médailles à hauteur de l'augmentation générale".
Selon M. Dreger, la CGT et FO réclamaient 3,4% d'augmentation générale pour 2015, "comme ce qu'a donné Alstom aux salariés en Allemagne".