Les trafiquants de drogue qui ont voulu échapper à la police vendredi soir au péage de Toulouse-sud sur l'A61 n'étaient pas armés et n'ont donc pas tiré sur les policiers. L'un d'eux est hospitalisé avec une balle dans la nuque. Leur avocat soulève des questions sur cette interpellation.
Les deux trafiquants de drogue qui ont été interpellés vendredi soir à Toulouse après une course-poursuite à contre-sens sur l'A61 et des coups de feu tirés, ont été présentés ce lundi après-midi à un juge d'instruction en vue de leur mise en examen pour trafic de stupéfiants, refus d'obtempérer et violences volontaires sur représentant des forces de l'ordre. Les deux hommes n'étaient pas armés et l'un d'eux a une balle logée dans la nuque, ce qui pousse leur avocat à poser des questions sur les conditions de cette interpellation.
Les deux hommes n'avaient pas d'armes
Maître Apollinaire Legros-Gimbert s'interroge sur les conditions de cette interpellation. "A priori, tout était prêt pour interpeller mes clients au péage, explique-t-il, mais pourquoi la police a-t-elle ouvert le feu alors qu'ils faisaient demi-tour ?". Les deux trafiquants qui étaient à bord d'un puissant 4X4 n'avaient pas d'armes à feu et la police aurait donc ouvert le feu sans qu'une menace précise ne soit avérée. Le parquet de Toulouse, contacté par France 3, confirme que les deux hommes n'étaient pas armés, mais que leur véhicule était utilisé comme une menace contre les forces de l'ordre.Une balle dans la nuque
L'autre interrogation de l'avocat des deux mis en cause porte sur les blessures de l'un de ses clients, actuellement hospitalisé. Il souffre d'une jambe cassée consécutive à l'accident du 4X4 au terme de la course-poursuite à Baziège. Mais surtout, l'homme, qui était à la place du passager, a une balle plantée dans la nuque. Elle aurait été ralentie par l'appui-tête et aurait fini sa course près des vertèbres cervicales. Vu l'emplacement du projectile, les médecins du CHU n'ont toujours pas opéré le trafiquant.Pour l'avocat, malgré les conditions rocambolesques de la course-poursuite, les coups de feu tirés par les policiers n'auraient donc pas seulement viser les pneus du véhicule en fuite.