Au lendemain de l'incendie qui a détruit aux trois-quarts le bâtiment qui accueille la mosquée de la ville, le procureur de la République a confirmé qu'il y a plusieurs éléments qui étayent la thèse de l'acte volontaire. Une plainte contre X a été déposée.
Les enquêteurs privilégient la piste criminelle après l'incendie de la mosquée d'Auch dans le Gers, a indiqué ce lundi après-midi, le procureur de la République d'Auch, Pierre Aurignac, plusieurs éléments conduisant à penser que le feu a pris de manière volontaire. Il s'agit "d'un acte volontaire réfléchi" a-t-il indiqué.Des éléments troublants
Selon une source policière citée dès dimanche par France 3 Midi-Pyrénées, les policiers qui sont arrivés les premiers sur place dans la nuit de samedi à dimanche ont senti "une forte odeur d'essence". Le portail d'une propriété voisine a été forcé et la clôture qui sépare cette maison du terrain de la mosquée a été découpée. De là, grâce à un chantier à proximité, le ou les incendiaire(s) ont pu accéder facilement au bâtiment et notamment à la toiture où le feu a pris, comme on le voit sur la photo ci-dessous :Une plainte contre X
Le procureur d'Auch, Pierre Aurignac, ne souhaitait pas communiquer à la presse tant que l'enquête n'avait pas abouti. Les policiers du laboratoire d'identification criminelle de Bordeaux étaient attendus sur place en fin de journée ce lundi. Mais les éléments portés à sa connaissance ont conduit le parquet à accélérer sa communication, confirmant la thèse volontaire. Quelques heures plus tôt, l'association cultuelle qui gère la mosquée avait déjà décidé de porter plainte contre X."Nous ignorons en l'état totalement le ou les motivations des auteurs et aucune piste n'est actuellement privilégiée", a-t-il dit, soulignant qu'"il n'existait jusqu'à présent à Auch aucune tension entre les communautés religieuses".