Idex, saison 2...le ministère de l'Enseignement supérieur ainsi que le CGI (Commissariat général à l'investissement) ont annoncé lundi le possible réexamen du projet d'Université d'Excellence (Idex) pour Toulouse, qui dispose désormais d'un sursis de 18 mois pour présenter une nouvelle copie
telle est la conclusion que du ministère de l'Enseignement supérieur et la CGI (Commissariat général à l'investissement) dans un communiqué publié lundi et qui fixe les mesures d'accompagnement des huit Idex français."Sans qu'il soit possible aujourd'hui de fixer l'échéance la plus adaptée, l'État considère comme possible un réexamen de la situation de Sorbonne-Paris-Cité et de Toulouse par le jury international."
Sur les huit Initiatives d'excellence de cette première saison, trois avaient été retenues (Aix-Marseille, Bordeaux et Strasbourg), trois étaient en période probatoire (Paris Sciences et Lettres, Sorbonne Universités, Paris-Saclay) et deux avaient été stoppées (Toulouse et Sorbonne-Paris-Cité) et donc leurs dotations au titre de l’Initiative d’excellence arrêtées. La perte totale pour Toulouse avait été estimée à 750 millions d'euros. Le jury, favorable à une fusion des universités avait choisi de sanctionner un modèle toulousain fédéral qui associait 3 universités et 17 grandes écoles.
Mais depuis hier, l'Université Sorbonne-Paris-Cité et l'Université de Toulouse sont repêchées : le ministère et le CGI indiquent qu'un avenant au contrat sera signé pour une période de dix-huit mois, et qu'un soutien financier de 7 millions a été décidé pour Toulouse, de 8 millions pour sorbonne-Paris-Cité.
Les tutelles précisent également qu'"un dispositif d'accompagnement nouveau pourra être mis en place en fonction de la capacité des acteurs à fixer un nouveau cap crédible (...) de constitution d'une université de recherche reconnue comme telle à l'international".
"L'État", poursuit le communiqué, "pourra renforcer le soutien financier déjà apporté aux établissements en vue de conforter la dynamique qu'ils auront enclenchée et associer ce soutien à une nouvelle perspective de labellisation."
Dans les milieux universitaires, où le retrait du label et de la dotation attribuée au projet de Toulouse par le jury international Idex le 29 avril dernier avait provoqué l'incompréhension, c'est le soulagement. La présidente de l'Université de Toulouse, Marie-France Barthet, s'est aussitôt réjoui de ce sursis. "Ces 7 millions d'euros alloués – qui représentent environ 30 % de ce que nous aurions eu avec l'Idex – vont permettre d'anticiper les prochains mois, et de poursuivre les actions communes engagées", explique-t-elle. "Il nous a été demandé de proposer les grandes lignes d'une université cible à l'automne afin de renégocier des financements, ce que nous ferons", promet-t-elle.
Pour sa part, le président du conseil économique, social et environnemental de Midi Pyrénées Languedoc roussillon, Jean-Louis Chauzy, a publié le communiqué suivant : "le gouvernement a repêché l’Université Fédérale de Toulouse (avec Paris-Sorbonne) en accordant un délai (un sursis) de 18 mois pour présenter une nouvelle copie d’un projet d’Université d’Excellence correspondant aux engagements pris en décembre 2011. L’Etat a décidé d’accompagner financièrement par un avenant au contrat fixé à 7 millions d’euros par an à la place des 10 millions prévus. Si à la fin de la période probatoire Décembre 2017, Toulouse n’est pas retenue pour l’Idex, les financements s’arrêteront, ce sera un échec définitif. Les universités toulousaines doivent se ressaisir et travailler avec les Ecoles d’Ingénieurs et les organismes de recherche pour intégrer au sein d’une même structure la recherche scientifique et technologique, les sciences humaines, la représentation à l’international, et cela ne peut être que l’Université Fédérale de Toulouse !"