Toulouse : deux centres d'hébergements d'urgence en grève

Depuis trois jours, le centre d'hébergement d'urgence de l'Escale à Toulouse est en grève, rejoint vendredi 15 juillet par le centre d'hébergement de la Ramée. Conséquence : des dizaines de personnes sans abri à la rue. Les salariés des centres s'en expliquent...

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Ils sont au bout du rouleau...
Les salariés des deux centres d'hébergement d'urgence de L'Escale et de la Ramée à Toulouse sont en grève depuis respectivement mardi 12 juillet et vendredi 15 juillet. 

Dans un communiqué publié ce jour, un représentant du personnel explique ce mouvement de grève, qui a mis plusieurs dizaines de personnes sans-abri à la porte. 
Depuis quinze ans, ces centres d'urgence assurent l'accueil des SDF de manière inconditionnelle et avec savoir-faire et dévouement. Pourtant, depuis cinq ans, les conditions de travail se sont nettement dégradées, estiment ces salariés qui évoquent même le terme de "maltraitance".
Or, les revalorisations salariales sont loin d'être au rendez-vous, pour compenser les difficultés croissantes.

La grève du personnel n'est pas sans conséquence : des dizaines de personnes sans abri se sont retrouvées à la rue. Conscients de cette ambiguité, les salariés interrogent ainsi les pouvoirs publics ? 

"Est-il légitime de faire grève sur un Centre d’hébergement d’urgence en mettant des personnes à la rue ?  Rappelons que ce sont ces mêmes équipes qui défendent depuis toujours le fait que toute personne accueillie,puisse bénéficier d’une place pérenne et non précaire (1 jour, 1 semaine, 1 mois). Rappelons que quand ce fut le cas, la nervosité des personnes avant leur sortie était telle que les équipes étaient souvent mises en difficulté. Rappelons que depuis 5 années ces équipes demandent en vain l’extension de leurs missions pour rendre efficace leur intervention sociale; qu’elles ont soutenu l’ouverture 12/12 mois de leurs établissements argumentant que la précarité ne partait pas en vacances ! Qu’elles souhaitent l’ouverture de ces établissements 24/24h pour permettent aux personnes accueillies de mener la vie la plus normale possible !

Les salariés grévistes réclament un rendez-vous avec le Préfet de Haute-Garonne, afin de lui exploser leurs différents griefs, qui remontent, on le comprend, à plusieurs années. 

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