Deux enseignantes du collège de Bellefontanie à Toulouse ont décidé de commencer une grève de la faim, pour soutenir leur collègue Laure, gréviste de la faim depuis 24 jours, et sa mère qui l'a rejointe dans son combat il y a dix jours. La situation est toujours bloquée.
Son combat reste toujours sans réponse mais Laure Betbeder n'est plus seule à le mener.
Cette enseignante du collège de Bellefontaine à Toulouse a entamé une grève de la faim il y a 24 jours pour dénoncer la "mutation dans l'intérêt du service" dont elle fait l'objet. Elle a été rejointe par sa mère le 5 juillet dernier et depuis aujourd'hui, deux de ses collègues ont décidé de s'associer à son mouvement en entamant elles-mêmes une grève de la faim.
Ce sont donc désormais quatre personnes qui jeûnent devant le rectorat de Toulouse. Aucune solution n'a semble-t-il été proposée aux cinq enseignants qui, comme Laure, sont concernés par une mutation forcée.
Laure Betbeder est très affaiblie mais toujours extrêmement déterminée dans son refus de quitter le collège Bellefontaine, classé en zone d'éducation prioritaire, un secteur d'enseignement particulier pour lequel elle a été formée et pour lequel il est difficile de recruter des enseignants.
Rappelons que cette mesure de "mutation forcée" a fait suite à un mouvement de grève des enseignants dans cet établissement observé fin novembre 2014. Le collectif de soutien à l'enseignante explique depuis le début de la grève de la faim de Laure Betbeder que "ces décisions s'appuient uniquement sur les rapports d’un chef d’établissement débutant dont l’inexpérience a empêché de prendre la juste mesure d’un mouvement collectif. Ces rapports, remplis d’inexactitudes, de faits déformés, d’évènements tronqués, sont pourtant suffisants aux yeux de la rectrice et de l’inspecteur académique pour dresser une liste de coupables parmi les enseignants et les sanctionner sans jamais les avoir entendus."
Selon le directeur de cabinet de la rectrice, Laurent Soutenet, les cinq enseignants concernés ont été reçus le 9 juillet pour recevoir leur nouvelle affectation. "Trois avaient demandé des mutations avant le conflit et sont affectés dans l'établissement de leur souhait ou tout près, les deux autres resteront à Toulouse ou sa banlieue", a-t-il indiqué.
"Mme Betbeder mène un combat d'idée là dessus: nous souffrons de cette position qui nous semble un peu disproportionnée par rapport à la situation".
Voir ici le reportage de Stéphane Compan et Christian Bestard, de France 3 Midi-Pyrénées :