Toulouse : les militants du Parti de Gauche s'échauffent avant la venue de Jean-Luc Mélenchon ce week-end

Tout comme en 2015, le Parti de Gauche organise ce vendredi 26 et samedi 27 son université d’été, baptisée "Remue méninges", à la faculté Jean-Jaurès. Toulouse est au coeur des attentions en cette fin de mois d'août : la guerre des "Gauches" commence ici. 

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L’université d’été "Remue méninges", préambule à la rentrée politique du parti de gauche, s’est installée dans un coin de la faculté Jean Jaurès, au Mirail. 

Pour trouver la réunion, il faut traverser un campus en travaux, où les pré-fabriqués chauffés à blanc par le soleil attendent les étudiants qui arriveront dans quelques semaines.

Du côté du staff, c’est la panique. Les 500 badges destinés aux militants sont tous partis et on attend le réapprovisionnement. Au stand librairie, les titres des ouvrages d’Hervé Kempf, Yanis Varoufakis et Philippe Askenazy semblent discuter entre eux et pérorent sur l’avènement d’un nouveau système économique.

Depuis ce matin, 47 livres sont partis, « surtout sur l’économie ou la sociologie », deux matières que l’on étudie justement à l’université Jaurès le reste de l’année. Fakir, le journal picard engagé s’est installé dans un coin. François Ruffin devrait arriver en fin de journée.


Une réunion publique se tient dans l’amphi B sur le droit du travail, animée par Antoine Pyra et Quentin Brunaud. Des tables rondes sont prévues dans l’après-midi, disséminées dans le campus sur les thèmes du logement, de l’austérité et du sexisme.

D’autres militants discutent autour d’un café payé à la buvette avec des tickets qu'on trouve à l'entrée, comme un ultime pied de nez au capitalisme de bistrot. Un système de tonnelle bricolé à partir de dizaines de parapluies colorés les protège du soleil.


Éric Coquerel et Danielle Simonnet les deux coordinateurs du Parti de gauche passent de table en table.

 On a choisi Toulouse car on l’avait déjà organisée ici et on compte sur nos militants. On a une solide base ici. On a aussi plusieurs conseillers régionaux. »


La venue d'une partie du gouvernement, ce lundi dans la même ville, est perçue comme une provocation. De quoi leur laisser un goût amer, après un printemps de combat contre la Loi El Khomri.

Un débat autour de cette loi est prévu en début de soirée, animé par Eric Coquerel et François Ruffin.

Le conseiller régional d’Ile-de-France ne s’en cache pas,  "la campagne va être très difficile, ça va être la course à l’échalote sur les questions identitaires".

Danielle Simonnet, elle, espère creuser le fossé entre le Parti de Gauche et les socialistes. Elle se félicite que son parti ne participe pas à la primaire de le gauche, "un système de broyage de la Ve république".

D’autres conférences sont prévues dans le week-end : Europe, climat, uberisation et conflit kurde.

Dimanche, Jean-Luc Mélenchon, candidat à la présidentielle déclaré depuis février prendra la parole devant ses militants, qui espèrent avec cette réunion "passer à la vitesse supérieure".
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