Un ours mâle capturé en Slovénie a été relâché dans la soirée du lundi 6 juin dans les Pyrénées côté espagnol. Son arrivée était attendue depuis plusieurs jours. C'est dans la plus grande discrétion que Goiat (c'est son nom) a pris pied dans les Pyrénées.
Les Pyrénées comptent désormais un ours supplémentaire. Un ours mâle capturé en Slovénie a été relâché, vers 21h lundi 6 juin 2016, dans le Parc Alt Pirineu du coté d' Isil, dans le secteur de la Bonaigua, soit au sud de l'Ariège, côté espagnol, ont annoncé les autorités catalanes.Il s'appelle "Goiat" est âgé de 10 ans et pèse 205 Kg.
VIDEO / voici les images de sa capture et de sa libération dans les Pyrénées centrales :
L'ours a été capturé dans le sud de la Slovénie dans la réserve de Caça de Jelen. Il a ensuite été transporté par la route jsuqu'au parc d'Alt Piréneu où il a été relâché lundi dans la soirée. Il est équipé d'un emetteur dans le cou et les oreilles qui permettront de le suivre pendant les deux premières années, jusqu'à épuisement des batteries. Ensuite, il fera l'objet d'un suivi classique mené par l'équipe ours brun.
Des prélèvements de sang et de poils ont également été effectués. Ils seront analysés génétiquement et seront utilisés pour contrôler sa santé.
Le plantigrade a été libéré dans une zone du parc naturel sur le territoire de la commune de Pallars Sobira où circulent d'autres ours, ce qui devrait faciliter son adaptation.
L'événement a été officialisé ce jour lors d'une conférence de presse à Llavorsi, en Catalogne.
Ce lâcher intervient dans le cadre du programme de sauvegarde européen de l'ours des Pyrénées Piroslife. L'objectif est de consolider la popualtion actuelle des ours estimée à une trentaine d'animaux et d'apporter de la diversité génétique.
Le 26 avril 2016, les autorités de Catalogne avaient annoncé qu'elles avaient les autorisations nécessaires pour relâcher un ours mâle dans les Pyrénées avant la fin Mai 2016. Pour cette opération, un budget de 2,5 millions d'euros, en partie financé par l'Europe, a été débloqué.
Elle intervient 10 ans après le dernier lâcher côté français.
La population existante menacée par les problèmes liés à la consanguinité :
La France a suspendu les opérations de réintroduction d'ours tandis que les espagnols étaient favorables à la réintroduction d'un mâle en raison du risque de consanguinité lié à la présence du vieux mâle dominant Pyros. Actuellement, pratiquement tous les ours sont ses enfants ou ses petits-enfants. Pyros s’est reproduit à 16 reprises entre 1997 et 2016, avec six femelles différentes, et a eu 28 petits connus. Presque tous les mâles en âge de reproduction sont ses parents directs. Les dernières données confirment que le seul mâle qui ne lui est pas apparenté, Balou, a eu un seul descendant posthume, en 2015, avec la femelle Plume. Par contre, les femelles en âge de reproduction appartiennent à trois souches différentes, provenant des fondatrices Ziva, Mellba et Hvala. Sept mâles adultes et dix femelles adultes, sont en âge de reproduction.Côté français, la mobilisation des anti-ours s'organise. Ils prévoient une journée d'action dans la crainte de la relance du plan ours côté français et la possible arrivée de nouveaux plantigrades slovènes. Un rassemblement est prévu le 1er juillet devant la Préfecture de Toulouse.
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