Gervais Martel, le président du RC Lens qui devrait être accepté en Ligue1 après avoir reçu vendredi le feu vert du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), a révélé samedi que l'actionnaire majoritaire azerbaïdjanais avait contribué à cette issue positive.
Gervais Martel a ianis déclaré hier qu' Hafiz Mammadov avait mouillé le maillot "en apportant du cash". Le président lensois s'adressait aux journalistes au Touquet, en marge d'un match amical de préparation perdu par son équipe face à Caen (L1), 4 à 2, dans la station balnéaire du Pas-de-Calais.
Cette décision du CNOSF est un soulagement?
"C'est plus qu'un soulagement. Il y a de la joie mais pas d'euphorie. Le CNOSF a rendu un avis favorable sur un dossier qui a été bien étayé. Mais c'est
le comité exécutif de la Fédération qui se prononcera lundi. Il y a de quoi être largement optimiste. J'ai toujours eu confiance. Heureusement, on a un super mec comme Hafiz" (Mammadov).
Vous avez rencontré M. Mammadov à Londres?
"On a travaillé 41 heures de suite. Hafiz était un peu étonné de voir que si on ne répondait pas à un certain nombre de points, la décision aurait été terrible. Il commence à bien percuter sur les méandres et les difficultés des organisations juridiques du foot. Je savais qu'Hafiz allait faire quelque chose au dernier moment".
Quel geste a-t-il fait?
"Il a mouillé le maillot en amenant du cash. C'était une décision importante à faire, essentielle. Il en a apporté un certain nombre, mais ce n'est pas le plus
important. Le budget de Lens sera garanti sur l'année. Et il n'est pas impossible qu'Hafiz refasse un geste en janvier avant le mercato".
Quel sera le budget du club?
"Moi aussi j'ai du mal à m'y retrouver. La DNCG ne veut plus qu'on parle des recettes avec des ventes de joueurs. Je peux juste vous dire que le budget des dépenses sera de 46 millions d'euros".
Quel sera l'objectif du club cette saison?
"La dixième place. C'est l'objectif déposé à la DNCG et au CNOSF. Il va falloir s'accrocher car on va jouer 38 matches à l'extérieur (le stade Bollaert est en
travaux, ndlr). Il faut se retrousser les manches".
Avez-vous des pistes pour renforcer l'équipe?
"A partir de demain on va essayer de concrétiser certains dossiers. On a perdu deux joueurs en dernière minute (le défenseur Marcel Tisserand, qui a rejoint Toulouse, et le prometteur gardien Alphonse Areola, qui s'est engagé avec Bastia). Je ne leur en veux pas. On a un groupe avec un mental exceptionnel et on va essayer de le renforcer. On a déjà des noms. On va recruter quatre ou cinq joueurs de qualité et évidemment on va remplacer Alphonse" (Areola).
Antoine Kombouaré va-t-il rester entraîneur?
"Oui, il sera là lundi. Je vous ai déjà dit que je n'étais pas d'accord avec sa décision (il boycottait). Il sera sanctionné, car on ne peut pas rester absent
pendant un mois. Mais c'est mon problème. Je sais qu'il n'est pas resté sans travailler. Maintenant il faut rattraper le temps perdu".
Allez-vous rester président?
"Dire que je vais quitter Lens ça devient une rumeur. Ca peut faire rire, mais à un moment ça devient lourd. J'espère que l'équipe Martel-Mammadov
va continuer. Le reste, ça dépasse l'entendement".
Votre image a beaucoup souffert de cette affaire. Comment le vivez-vous?
"Dans cette affaire je n'ai dit que la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Des gens ne m'apprécient pas, mais c'est leur problème. D'autres savent
que je ne lâche rien pour le club et que je ne me suis pas battu depuis vingt-cinq ans pour laisser tomber l'affaire. Avec les dirigeants et Mammadov, le maillot on l'a mouillé ces derniers jours. Ce qui est important, c'est la finalité".
Gervais Martel veut rassurer