La Caisse d'Assurance Retraite et de la Santé au Travail (CARSAT) Nord/Picardie est toujours débordée. Selon La Voix du Nord, au moins un millier de dossiers déposés par des nouveaux retraités n'ont toujours pas été traités. Soit autant de personnes qui attendent leurs premiers versements.
En octobre dernier, la CARSAT Nord/Picardie avait fermé ses agences pendant deux semaines pour tenter de combler son retard dans le traitement des nouveaux dossiers de retraite, plus de 6000 au total. Deux mois plus tard, la situation reste critique, avec au moins un millier de dossiers encore en suspens, comme le révèle ce samedi La Voix du Nord. "On nous dit qu’il y a encore 1 000 dossiers en retard, d’après mes informations, il y en a 3 000", s'indigne Patricia Duvieubourg, une militante caritative du Calaisis dans les colonnes du quotidien nordiste. "Ce problème devient national. Toutes les CARSAT sont en difficulté."
Tant que les dossiers ne sont pas traités, les néo-retraités ne peuvent toucher leur pension. En septembre dernier, la CARSAT Nord/Picardie avançait deux arguments pour justifier ces retards : le dépôt tardifs des dossiers (le délai conseillé pour un dépôt étant de quatre mois) ainsi que le "papy-boom" et l'augmentation mécanique de demandes qui en résulte.
Un ancien salarié de la CARSAT, interrogé par La Voix du Nord, pointe du doigt un manque de personnel. "On arrive à un moment où il y a plus de cadres que d’agents", dénonce-t-il. "La fermeture des agences n’a fait que décaler le problème. C’est reculer pour mieux sauter". Car pendant que la CARSAT traite les dossiers en retard, d'autres dossiers continuent d'affluer. "Les agences seront ouvertes deux jours par semaine (le jeudi et le vendredi). Et seulement sur rendez-vous", avait annoncé début octobre Patrice Rossez de la sous-direction de l’assurance retraite pour tenter de faire face. "On s’est fixé début décembre (pour retour à la normale)". Visiblement, on en est encore loin.