Sur l'ancienne friche de la brasserie Terken, zone de l'Union à l'intersection de Roubaix-Tourcoing et Wattrelos, Décathlon inaugure le siège social de Kipsta, sa marque sports collectifs, avec surtout un immense complexe sportif ouvert à tous.
Au pied de l'ancienne tour Terken, un terrain de basket. Symbole d'un site qui revit par le sport. Le Kipstadium implanté sur la zone de l'Union (Roubaix, Tourcoing et Wattrelos) sur les anciennes friches du dépôt de bus Transpole et de la Brasserie Terken. C'est le nouvel équipement phare de Décathlon et de sa marque Kipsta.
Un stade multi-fonctions de 45000 m2 permettant la pratique d'une trentaine de sports collectifs sur une vingtaine de terrains extérieurs et intérieurs : basket-ball, handball, volleyball, football (à 11, à 8, futsal, five), rugby, hockey sur gazon, cricket, baseball... Un restaurant, un magasin et des vestiaires complètent cette offre inédite dans le Nord Pas-de-Calais. Le lieu se veut aussi un laboratoire, un centre pour observer les pratiquants et comprendre leurs besoins.
300 000 visiteurs par an ?
"Les édifices de la halle Transpole et des bâtiments de Terken ont été préservés dans leur majorité, permettant de créer un véritable lien avec le passé afin de mieux se projeter dans le futur", explique la marque. Le projet a été initié en 2009 et n'est pas encore tout à fait terminé. 84 salariés de Kipsta vont s'intaller dans ce nouveau siège.L’entreprise Kipsta a quitté ses locaux de Villeneuve-d’Ascq pour s'installer à l'Union un peu comme le B’Twin Village à Lille, Quechua au pied du Mont-Blanc ou Domyos à Marcq-en-Barœul. Kipsta espère y attirer 300 000 personnes par an. Oxylane (Decathlon) a investi quelque 12 millions d'euros dans le projet. "On avait un budget, nous avons souhaité investir en priorité sur les sols sportifs pour avoir les meilleures conditions de jeu", a assuré Nicolas Louveau, directeur du site, lors d'une visite organisée pour la presse. Kipsta entend en outre "proposer aux utilisateurs de devenir avec nous des +chefs
de produit+ (...), de venir écrire avec nous une idée trouvée dans un vestiaire, sur un terrain, lors de la troisième mi-temps, et de participer à des séances de
créativité", a expliqué après la visite Franck Demaret, directeur général de Kipsta, précisant que cette collaboration ne serait pas rémunérée.
En 2013, l'enseigne Decathlon, où est distribuée la marque Kipsta, comprenait 883 magasins en France et dans le monde, employait 60.000 salariés et revendiquait quelque 7,4 milliards d'euros hors taxe de chiffre d'affaires. Elle appartient à la galaxie familiale nordiste des Mulliez.
Un camp de Roms à proximité
La présence d'un camp de Rom à proximité n'est pas vraiment du goût de l'enseigne d'équipements sportifs. Les associations tentent de faire la médiation. En avril, la Société d'économie mixte de Roubaix avait obtenu l'expulsion des Roms. Mais jeudi, la Cour d'appel a infirmé ce jugement. Résultat : Decathlon va donc devoir cohabiter avec ce campement. Les bénévoles qui suivent les Roms demandent donc à la marque son soutien pour les reloger. Interrogé à ce sujet, M. Demaret a répondu que "si vous voulez faire venir des gens ici, vous devez les faire traverser entre des caravanes et le camp de Roms,et en tant que dirigeant d'entreprise ce n'est pas acceptable". Il a affirmé que "l'entreprise a fait son travail" en faisant passer des entretiens à deux personnes du camp Rom, et en proposant un emploi dans la logistique du Kipstadium à l'un d'eux, qui a refusé.
Kipstadium, comment ça marche ?
Kipsta explique que "le pratiquant réserve son terrain via le site internet ou directement sur place." Les détails des offres et tarifs sont disponibles sur le site internet www.kipstadium.comAu Kipstadium pourront également être organisés des anniversaires sportifs, des séminaires, des stages et tournois sportifs.