Le port de Calais et le tunnel sous la Manche étaient bloqués mardi matin en raison d'un mouvement de grève des marins de MyFerryLink, provoquant d'importants embouteillages.
Le secrétaire général du Syndicat maritime Nord, Eric Vercoutre, se trouvait devant le tunnel avec une centaine de personnes. "Le gouvernement français doit faire pression sur (le PDG d'Eurotunnel Jacques) Gounon", a-t-il déclaré, joint par l'AFP. "On demande que la position de la Scop SeaFrance soit vue. On a été trahi", a-t-il expliqué.
Le syndicat, largement majoritaire au sein de la compagnie MyFerryLink et à la tête de la Scop qui exploite les bateaux dont Eurotunnel est propriétaire, est très remonté depuis que ce dernier a annoncé qu'il allait vendre deux des trois navires au concurrent DFDS. Les éventuels repreneurs ont toutefois jusqu'à mercredi 15h pour déposer un dossier de reprise des bateaux, et la Scop compte bien faire valoir le sien.
"Il est hors de question que DFDS prenne nos navires, jamais"
"On est aidé par la région, le département, on a une offre qui reprend les 600 salariés", a-t-il souligné. "Il est hors de question que DFDS prenne nos navires, jamais. Jamais. Si vous voulez passer un été chaud il faut venir à Calais", a promis M. Vercoutre, qui n'a pas précisé combien de temps devait durer le blocage. Le blocage du tunnel provoquait d'importants bouchons sur l'autoroute A16 et les voies d'accès, les camions - dont ceux qui n'ont pas pu entrer au port - s'entassant en file d'attente.ALERTE A16 bloquée à #Calais #migrants sur la route.
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— David Guévart ✒️ (@H5nain) 23 Juin 2015
Des migrants en profitaient pour tenter de monter à bord des véhicules arrêtés. De nombreuses forces de police et gendarmerie se rendaient sur place. Des panaches de fumée noire s'échappaient de pneus et palettes brûlés par les manifestants. Sur le port de Calais, la situation était plus calme. Le trafic était complètement arrêté, selon la capitainerie. Deux navires MyFerryLink étaient à quai, ainsi qu'un bateau de la compagnie P&O. Les passerelles étaient occupées par quelques marins de MyFerryLink. Selon une source portuaire, une cinquantaine de personnes ont empêché le Malo Seaway de DFDS de débarquer son chargement vers 4h, et le navire est reparti vers Douvres, en Angleterre.