L'accident d'un car espagnol qui a fait 28 blessés dont six graves a été "une espèce de chaos", selon le psychiatre du SAMU 59 François Ducrocq qui intervient auprès des victimes. VIDEO
Parmi les 56 passagers de l'autocar à étage espagnol qui a été "décapité" vers 5h20 ce dimanche matin dans un mini-tunnel de l'avenue de la République à La Madeleine, 28 ont été blessés dont 6 gravement. Pour deux d'entre eux, le pronostic vital est engagé "à court terme" pour deux d'entre eux selon les pompiers.
Tous les blessés ont été pris en charge au CHR de Lille.
Pour la trentaine d'autres touristes (de jeunes adultes espagnols en provenance de Bilbao qui partaient en voyage à Amsterdam), le centre sportif Romarin a été ouvert. Ils y sont pris en charge psychologiquement.
François Ducrocq, psychiatre du SAMU, indique qu'après un tel accident "les conséquences psychologiques peuvent être importantes". D'après les témoignages qu'il a recueillis, "le choc a été d'une violence inouïe", alors que la plupart de ces passagers dormaient au moment de l'impact. "Beaucoup décrivent un très grand bruit", puis "une espèce de chaos", explique le médecin.
Interview ce matin du Dr François Ducrocq, psychiatre du SAMU qui intervient auprès des victimes
Selon les premiers éléments de l'enquête, le toit du car qui s'est engagé sur le grand boulevard des mini-tunnels a été arraché sous le premier pont de l'avenue. Les deux chauffeurs sont entendus, l'alcool n'est pas en cause. Des panneaux de signalisation indiquent clairement la hauteur maximale autorisée pour circuler sur cette axe (2,6 mètres).
Selon la préfecture du Nord, il s'agissait d'un trajet régulièrement effectué par le car, mais les deux chauffeurs, pour une raison inconnue, n'ont pas emprunté l'itinéraire habituel, a expliqué la préfecture du Nord. "On voit beaucoup de camionnettes s'encastrer, mais un bus pour moi c'est la première
fois", explique Christian Janssens, premier adjoint de la ville de La Madeleine. Un dimanche de vacances d'été, sa première préoccupation était de trouver de quoi déjeuner pour les rescapés.