Le Conseil régional des Hauts-de-France présidé par Xavier Bertrand (LR) a voté mardi son budget pour 2017, d'un montant de 3,4 milliards d'euros, en hausse de 4,4% par rapport au budget pour 2016 en raison de charges nouvelles. Les élus du Front national ont voté contre.
Cette hausse du budget de la région Hauts-de-France pour 2017 s'explique notamment par un transfert de compétences à partir de 2017, les régions ayant désormais la responsabilité des transports interurbains et scolaires, à la place des départements.
Mais si on raisonne à périmètre constant, le budget de fonctionnement diminue de 123,2 millions d'euros (2,067 milliards d'euros, contre 2,190 en 2016). Les dépenses d'investissement sont ramenées à 874,5 millions d'euros, contre 922,5 millions d'euros en 2016, soit une baisse de 48 millions.
Un quart des dépenses de fonctionnement vont concerner les transports, devant l'apprentissage et les formations sanitaires et sociales (15%), la formation professionnelle (14%), les lycées (9%) ou encore la culture (4%).
En outre, la région accroît son endettement à 468 millions d'euros, contre 454 millions d'euros en 2016.
"La majorité nous endette plus que les socialistes"
L'emprunt "est toujours trop élevé", mais "le besoin d'emprunt évoluera à la baisse chaque année puisque (...) notre autofinancement progressera à chaque année budgétaire", a expliqué Jean-Pierre Bataille, chargé du budget au sein de l'exécutif régional.
C'est un budget de rigueur, "mais pas d'austérité", car "c'est un budget qui favorise encore l'investissement", a affirmé M. Bertrand."Ce ne sont pas sur les trois grandes compétences de la région, le bloc économie (emploi, apprentissage, formation) le bloc transports et le bloc lycées, que nous cherchons à faire des économies. Là où on a économisé, c'est vraiment sur le train de vie du conseil régional", a-t-il ajouté.
Au contraire, pour Philippe Eymery, chef de file de l'opposition FN, "c'est un budget qui nous entraîne vers l'esclavage de la dette", la majorité "nous endette plus que les socialistes". Xavier Bertrand "n'arrive pas à maîtriser les dépenses de fonctionnement", a-t-il affirmé.