Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a dit dimanche 24 janvier la "détermination totale du gouvernement à assurer l'ordre public à Calais", après l'intrusion de migrants sur un ferry. Un événement exceptionnel qui a débouché sur 15 gardes à vue.
La nuit dernière, les forces de l'ordre ont "procédé à l'éviction de 350 migrants qui bloquaient le port de Calais" et dont certains étaient montés à bord d'un ferry, le "Spirit of Britain", rapporte le ministère de l'Intérieur dans un communiqué ce dimanche 24 janvier.
35 personnes ont été interpellées - 26 migrants pour embarquement frauduleux sur un navire, et 9 militants du collectif "No Borders" -, et 15 ont été placées en garde à vue. "Il appartient maintenant à la justice de se prononcer", est-il encore écrit.
Face aux appels des élus locaux, par exemple celui du président de région Xavier Bertrand réclamant une "réunion de crise en urgence", le ministère a rappelé le versement de 50 millions d'euros dans le cadre d'un "contrat territorial", ainsi que le renforcement des mesures de maintien de l'ordre, notamment à travers la mobilisation depuis plusieurs mois de 17 unités de forces mobiles (compagnies de CRS et escadrons de gendarmes mobiles).
Le communiqué évoque aussi les "importants travaux de sécurisation du tunnel et du port" depuis l'été dernier, ainsi que la mise en place de "solutions humanitaires" qui "ont permis de ramener le nombre de migrants présents à 4.000, contre 6.000 il y a quelques mois."
Les services de M. Cazeneuve, qui se rend lundi à Amsterdam pour une réunion avec ses homologues de l'Union européenne, ont souligné qu'il s'était rendu 7 fois à Calais depuis qu'il est ministre de l'Intérieur.