Si aucun investissement n'est fait, les syndicats craignent la fermeture de plusieurs lignes SNCF dans la région.
C'est un rapport de 30 pages qui dessine le paysage régional des transports dans les années à venir. Un membre du syndicat SUD Rail, David Rongier, a pu en prendre connaissance. Dès la page 5, un paragraphe a retenu son attention :
"On apprend des choses assez inquiétantes, indique-t-il, notamment la fermeture programmée de certaines lignes à courte échéance. Il n'est pas écrit clairement que ces lignes seront fermées. Mais elles le seront s'il n'y a pas un investissement de la SNCF. Il est chiffré aujourd'hui à 465 millions d'euros d'investissement. La région a dit qu'elle n'avait plus le financement et que c'était à la SNCF de payer. La SNCF dit que c'est l'État. Au final c'est l'usager."
Un bras de fer qui menacerait directement d'ici à 2022, des lignes comme Lourches-Valenciennes, Ascq-Orchies, mais aussi Abbeville-Le Tréport ou Hirson-Laon. Autre interrogation, l'avenir des lignes TGV autres que la ligne Lille-Paris.
Du côté des associations d'usagers, la préoccupation principale ne se trouve pas dans ce rapport, elle est immédiate. Gérard Dupagny, de l'association "A fond de train" est remonté : "La région, avec la bénédiction de la SNCF a décidé de transférer dix rames de TER du Nord-Pas-de-Calais vers la Picardie. Dix rames TER, il faut savoir que ça représente potentiellement 60 trains par jour. On va donc se retrouver avec moins de trains, moins de matériel, alors que la SNCF n'arrête pas de nous dire qu'elle travaille à flux tendu."
Enfin, ce rapport suggère que la Région prépare le plus rapidement des expérimentations de mise en concurrence de la SNCF dès que la loi le permettra. Un projet qui fait déjà grincer des dents du côté des syndicats.