Loi Travail : la mobilisation progresse dans le Nord et le Pas-de-Calais

La mobilisation contre la Loi Travail est en progression dans le Nord et le Pas-de-Calais ce jeudi avec 8 000 manifestants comptabilisés à Lille, 3000 à Valenciennes et 1000 à Boulogne-sur-Mer.

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La manifestation contre la loi El Khomri a rassemblé 8 000 personnes ce dimanche à Lille, selon les chiffres de la préfecture, plus de 10 000 selon les orgaisateurs. Des chiffres en progression par rapport au précédent cortège du 9 mars. La manifestation a été émaillée d'incidents provoqués par des casseurs qui s'en sont pris aux vitres du McDonald's de la gare Lille-Flandres, à l'Apple Store de la rue Faidherbe, aux abords de la Grand'Place, puis aux forces de l'ordre qui sont essuyé des jets de projectiles. Les CRS ont effectué plusieurs charges et fait usage de gaz lacrymopgènes. 7 interpellations ont eu lieu selon la préfecture.


3000 manifestants ont été comptablisés par la police dans la matinée à Valenciennes, contre un millier le 9 mars dernier. A Boulogne-sur-Mer aussi, la mobilisation est en progression avec 1000 manifestants contre 400 lors du précédent rassemblement contre la Loi Travail.

D'autres rassemblements ont eu lieu à Douai (1000 manifestants selon la police), Cambrai (700 manifestants), Calais, Montreuil-sur-Mer, Berck, Bruay-la-Buissière, Arras et Dunkerque


Ce texte jugé trop libéral par les syndicats de salariés, d'étudiants et de lycéens a déjà été amendé avant son arrivée pour discussion au Parlement. Mais si les organisations réformistes ont souligné des avancées dans le bon sens, les plus déterminés continuent à exiger son retrait pur et simple et ont appelé à des grèves et des manifestation dans toute la France. "De toute évidence, ce texte ne permettra pas les créations nécessaires d'emplois, généralisera la précarité et aggravera les inégalités professionnelles notamment envers les femmes et les jeunes", estiment ces syndicats. Très présents lors des précédentes journées d'action, les lycéens qui voient dans ce projet un risque de généralisation de la précarisation sont encore ce jeudi au coeur de la mobilisation. A Lille, le lycée Pasteur était ainsi bloqué une nouvelle fois dans la matinée par des élèves.



La ministre du Travail, Myriam El Khomri, a répété qu'elle "entendait les inquiétudes des jeunes" tout en défendant une "loi nécessaire et juste". Il n'est pas question de retirer cette réforme "intelligente, audacieuse et nécessaire", a déclaré jeudi matin le Premier ministre Manuel Valls. Les grèves affectent surtout les transports en commun,  avec 3 TER sur 10 en circulation. Le transport aérien est également légèrement perturbé par une grève des contrôleurs. Les fonctionnaires - notamment les enseignants - ont été appelés à se joindre au mouvement.

"Il y aura énormément de monde (...) dans les rues, j'en suis persuadé. Tous les salariés se sentent et sont directement concernés par la loi travail", a prédit mercredi Philippe Martinez, numéro un du principal syndicat contestataire, la CGT. La journée de jeudi n'est "pas un baroud d'honneur", a déclaré sur la radio Europe 1 le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly, annonçant d'autres journées d'actions. "On est rentré dans un bras de fer", a-t-il dit. Une journée d'action similaire, le 9 mars, avait rassemblé plus de 200 000 manifestants en France (450 000 selon les organisateurs) et plusieurs dizaines de milliers de jeunes et salariés avaient également manifesté le jeudi 24 mars contre le projet, dernière grande réforme du quinquennat du président socialiste.
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