Le procureur de Boulogne-sur-Mer a requis lundi un mandat de dépôt à l'encontre de deux des quatre prévenus jugés en comparution immédiate pour participation à une manifestation anti-migrants interdite par les autorités, samedi dernier à Calais.
Outre le mandat de dépôt, le procureur Jean-Pierre Valensi a réclamé trois mois d'emprisonnement ferme à l'encontre d'un habitant de l'ex-bassin minier du Pas-de-Calais de 33 ans, en faisant valoir qu'il avait été trouvé en possession d'un pistolet taser et qu'il avait déjà été condamné à trois reprises en justice, notamment pour vol. Pour un homme de 41 ans originaire de Blois, le parquet a requis, en plus du mandat de dépôt, une peine d'un mois de prison. Outre qu'il était sorti de prison en 2008 après avoir été condamné pour meurtre à 25 ans de prison, ce prévenu avait sur lui deux bombes lacrymogènes lors de son interpellation.
Pour les deux derniers prévenus, originaires l'un de Calais, l'autre du Cateau-Cambrésis (Nord), le procureur a demandé deux mois avec sursis et 300 euros d'amende. Le premier, âgé de 28 ans, avait un poing américain, le deuxième, 19 ans, avait sur lui un cutter. Aucun des deux n'a de casier judiciaire. Avant le début de l'audience, le procureur avait annoncé que le procès du général Christian Piquemal, interpellé en même temps que ces quatre prévenus, aurait lieu plus tard - le 12 mai -, son état de santé attesté par un médecin légiste ne lui permettant pas d'assister à son procès.