Selon nos informations, les discussions sont au point mort entre Grégory Maquet, candidat au rachat du RC Lens, et Hafiz Mammadov, l'actionnaire majoritaire du club artésien. L'homme d'affaire belge se donne encore 24h avant de jeter l'éponge.
La semaine dernière, Grégory Maquet, PDG de Century 21 Bénélux, annonçait dans la presse qu'il allait formuler une ultime et dernière offre pour convaincre Hafiz Mammadov de céder le RCL. Après avoir proposé en novembre 2.5 millions d'euros pour racheter la Société anonyme sportive professionnelle (SASP) Racing Club de Lens, l'homme d'affaires belge avançait cette fois une offre de 2 millions d'euros assortie de 3 millions d'euros supplémentaires de "bonus" liés aux résultats sportifs pour acquérir 75% des parts du club. RCL Holding, la société parisienne qui possède actuellement les Sang et Or (détenue à 99,99% par le Baghlan Group d'Hafiz Mammadov), conservait 25% des parts pendant trois ans, ce qui permettait à l'Azerbaïdjanais de toucher à terme une somme d'argent supplémentaire.
D'après l'entourage de Grégory Maquet, cette offre aurait même été améliorée depuis mais rien n'y a fait (nous n'avons obtenu toutefois aucune précision sur ces "améliorations"). Aucune discussion n'aurait eu lieu cette semaine, ni à Londres, ni ailleurs, nous assure-t-on. Le clan azerbaïdjanais serait resté silencieux depuis le rendez-vous qui s'est tenu dans la capitale britannique jeudi 18 février en présence du directeur financier du Baghlan Group et d'un responsable de l'Atletico Madrid, Ignacio Aguillo. Tant et si bien que le PDG de Century 21 Bénélux s'apprêterait bientôt à jeter l'éponge : d'après un proche du dossier, il se donnerait jusqu'à samedi avant de retirer son offre. Mais l'heure semble au pessimisme.
Une ultime solution ?
"Le club a besoin de savoir : soit une reprise, soit à terme une mise sous tutelle judiciaire, par un administrateur", déclarait Grégory Maquet vendredi dans La Voix du Nord, pour tenter de mettre la pression sur Hafiz Mammadov. En début de semaine, son entourage laissait entendre que le club serait bientôt à court de trésorerie mais qu'en est-il réellement ? Gervais Martel, le président du Racing, aurait-il pris le risque de ne vendre aucun joueur au mercato d'hiver si son club risquait vraiment la cessation de paiement début mars ? Rappelons que si le club venait à déposer le bilan et à se retrouver dans une procédure de redressement judiciaire, il serait automatiquement rétrogradé "dans la division immédiatement inférieure à celle pour laquelle il aurait été sportivement qualifié la saison suivante", en vertu de l'article 103 des règlements de la Ligue de Football Professionnel (LFP).Face au silence têtu d'Hafiz Mammadov, l'entourage de Grégory Maquet ne voit plus désormais qu'une dernière solution pour faire sauter le verrou azerbaïdjanais : que Gervais Martel dépose le bilan de RCL Holding, la "société-mère". Le président lensois est aussi le gérant de cette holding qui détient 99,8% des parts de la SASP mais qu'Hafiz Mammadov ne finance plus depuis plus d'un an. En juin dernier, Gervais Martel avait publiquement écarté cette option, car RCL Holding ne se trouvait pas alors en état de cessation de paiement. L'est-elle aujourd'hui ? Impossible de la savoir. Cette société n'a jamais publié ses comptes depuis sa création à l'été 2013.