Kindarena : des élus opposés au naming

Elus du groupe PCF et Europe-Ecologie-les-Verts de la CREA ont rappelé leur opposition au naming, fruit du partenariat entre une collectivité et une entreprise privée. Mais ils assisteront bien à l'inauguration officielle.

Samedi 8 septembre sera ouvert au public le palais des sports de l'agglomération rouennaise, baptisé Kindarena. A j-2,  les groupes communistes et écologistes du conseil de la communauté d’agglomération (CREA), rappellent leur désaccord avec ce choix de "naming".

Le naming kesako ?

Il s'agit d'un parrainage d'une entreprise privée et par conséquent du nommage d'une enceinte sportive au nom d'une marque ou d'une société. Dans le cas qui nous intéresse, en contrepartie d’un large affichage de la marque Kinder dans le stade, Ferrero s’est engagé auprès de la Crea à verser 500 000 euros par an à la Communautéd’Agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe.

"Une opération publicitaire"

Dominique Hardy, vice-président (PCF) chargé de la politique sportive, juge qu'il s'agit d'un "bel équipement sportif". En revanche, il précise que la position de son groupe politique sur le naming ne change pas. "Nous ne confondons pas l’utilité sociale du Palais des Sports avec l’opération publicitaire au seul bénéfice d’une entreprise aussi respectable soit elle »,déclare-t-il.

Jean-Michel Bérégovoy (EELV) évoque un « quasi-rapt commercial » lorsqu’il met en équation les 4,6 M€ que Ferrero versera à la CREA sur 10 ans et les plus de 50 M€ de la réalisation du palais des sports payés par les contribuables. « Se construit-il au détriment des acteurs sportifs du territoire, des clubs amateurs, du monde scolaire, du monde socio-éducatif ? », interroge-t-il.