La publication d'une étude de l'Institut National de Veille Sanitaire vient confirmer que la pollution de l'air a une incidence sur la santé des habitants de neuf villes françaises parmi lesquelles figurent Rouen et Le Havre
Décès et hospitalisations
L'étude de l'INVS, (l'Institut National de Veille Sanitaire) , porte sur la période 2004-2006, Elle a consisté à mesurer la qualité de l'air dans 25 villes d'Europe. En France le volume de pollution aux particules en suspension dans l'air a été analysé à Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rouen, Strasbourg et Toulouse.Et les deux plus grandes agglomérations normandes sont dans ce "hit parade" peu flatteur. Résultat de l'étude : des décès et des hospitalisations pourraient être évitées par centaines si cette pollution de l'air diminuait...
VIDEO : le reportage de Frédéric Nicolas et Sylvie Françoise avec l' interview de :
- Myriam Blanchard, épidémiologiste à la CIRE (Cellule de l'Institut de veille sanitaire en REgion) de Haute-Normandie
- Véronique Delmas, directrice de Air Normand
Extrait de la synthése du rapport de l'INVS sur les effets de la pollution atmosphérique urbaine en France
Les bénéfices sanitaires et économiques potentiels associés à une amélioration de la qualité de l’air sont tout à fait substantiels :
- l’espérance de vie à 30 ans pourrait augmenter de 3,6 à 7,5 mois selon la ville, ce qui équivaut à différer près de 3 000 décès par an, si les concentrations moyennes annuelles de PM2,5 respectaient la valeur guide de l'OMS (10 µg/m3). Le bénéfice économique associé est estimé à près de 5 milliards € par an;
- près de 360 hospitalisations cardiaques et plus de 630 hospitalisations respiratoires par an dans les neuf villes pourraient être évitées si les concentrations moyennes annuelles de PM10 respectaient la valeur guide de l'OMS (20 µg/m3). Le bénéfice économique associé est estimé à près de 4 millions € par an ;
- une soixantaine de décès et une soixantaine d’hospitalisations respiratoires par an dans les neuf villes pourraient être évités si la valeur guide de l'OMS pour le maximum journalier d'ozone (100 µg/m3) était respectée. Le bénéfice économique associé est estimé à près de 6 millions € par an.