L'ADN de l'un des deux suspects interpellés mardi dans le cadre de l'enquête sur les affrontements de cet été à Amiens, a été découvert sur une arme abandonnée après les violences.
L'homme, âgé d'une quarantaine d'années, professeur de sport, a été interpellé dans un petit village de la Manche mardi après que ses empreintes génétiques ont été relevées sur un fusil retrouvé par les enquêteurs après les faits, a indiqué ce jeudi le procureur d'Amiens, Bernard Farret.
La garde à vue du suspect, ainsi que celle d'un deuxième individu interpellé à Amiens, a pris fin ce jeudi matin. Les deux hommes devaient être déférés en fin de matinée.
Ils ont été entendus dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour tentatives d'homicides volontaires avec préméditation, qui concerne les tirs d'armes à feu sur les fonctionnaires de police.
Dans la nuit du 13 au 14 août de violents affrontementsavaient fait 17 blessés chez les policiers et des millions d'euros de dégâts dans les quartiers nord d'Amiens.
Le suspect interpellé dans la Manche "conteste tout".
Selon son avocat Me Guillaume Demarcq, interviewé sur France Bleu Picardie, cet homme "n'est jamais venu à Amiens, sauf pour les besoins de la procédure depuis 48 heures dans les locaux du commissariat de police".
"La personne que je défends, qui est en garde à vue depuis 48 heures, cherche des pistes d'explication. Aujourd'hui elle en a une, à savoir qu'il a vendu un véhicule automobile et que peut-être l'arme dont il s'agit a été transportée par ce véhicule", a ajouté Me Demarcq.
Ce dernier indique que son client n'a eu jusqu'alors affaire à la justice que pour un vol de chaussures dans un magasin de sport, quelque dix années plus tôt.
"Il a été interpellé à son domicile en Normandie il y a deux jours, devant sa femme. Ils ne comprennent ni l'un ni l'autre ce qu'on leur reproche (...). Il n'a absolument rien à voir avec les faits qu'on lui impute", a insisté son avocat, qui craint une mise en examen pour complicité de tentative d'assassinat.